Analyse et conjoncture économique de la région Bretagne

L’enquête de confiance auprès des entreprises de Bretagne de la Banque de France continue de souligner la fragilité de l’industrie bretonne. Les services sont en reprise.


L’enquête de conjoncture pour le mois de mai en Bretagne continue d’envoyer des signaux ternes dans l’industrie. En revanche, pour les services – premier secteur en termes d’emplois avec 38,5 % des salariés – la tendance est positive.

Les principaux commentaires de l’enquête de conjoncture en Bretagne

Les passages en gras sont rajoutés

Industrie de biens intermédiaires

« La production a stagné. La demande globale s’est étoffée, les entrées de commandes progressant tant sur le marché intérieur qu’à l’exportation. Pour autant, l’étroitesse des carnets de commandes reste toujours d’actualité. Les stocks de produits sont bien maîtrisés. De nouveau, l’augmentation des prix des matières premières a été forte. Les prévisions font état d’un rebond mesuré de la production au cours des semaines à venir

Industries des biens d’équipement et de l’automobile

Dans les biens d’équipement, la production a augmenté. La demande globale s’est repliée du fait d’une contraction des entrées de commandes en provenance de l’étranger et du marché national mais, au total, l’appréciation portée sur le niveau des carnets est favorable. Les stocks de produits sont ajustés au niveau de l’activité Comme lors des derniers mois, un renchérissement conséquent des prix des matières premières a été relevé. Au cours des toutes prochaines semaines, la production devrait continuer à s’accroître à un rythme comparable.

Dans l’automobile, la production a été comparable à celle du mois précédent. La sous-utilisation des capacités productives s’est, une nouvelle fois, avérée importante. A brève échéance, la production devrait être reconduite sur des bases très voisines.

Industrie des biens de consommation

D’un mois sur l’autre, la production n’a pratiquement pas évolué. Le flux des livraisons s’est intensifié. La demande globale s’est sensiblement appréciée. Les carnets de commandes ressortent convenablement remplis. A bref délai, une reprise marquée des volumes produits est anticipée afin de regarnir des stocks de produits finis dont le niveau est jugé suffisant.

Industries alimentaires

En mai, la production s’est inscrite en baisse. La demande globale a été stable, les entrées d’ordres se maintenant tant en interne qu’à l’international. Ce mois-ci, l’appréciation sur le niveau des carnets de commande est redevenue négative et les stocks de produits finis sont considérés légèrement plus lourds qu’en avril. Une nouvelle fois, la hausse des prix des matières premières a été prononcée. A un horizon proche, la production devrait se redresser.

Services marchands

Sur le dernier mois, l’activité et la demande globale ont été stables. Aucune évolution des prix des prestations n’a été notée. Une nouvelle hausse des effectifs a été enregistrée. A court terme, les prévisions d’activités sont mieux orientées. »


Source : Banque de France

Bretagne Economie - Mercredi 16 Juin 2010


La croissance économique en Bretagne avait commencé à ralentir dès 2007.


Croissance économique en Bretagne : la crise avait débuté avant 2009
La publication des données pour 2008 sur le PIB de la Bretagne a confirmé que l’économie de la Bretagne était déjà en ralentissement avant l’éclatement de la crise économique.

La croissance du PIB en Bretagne en 2008 a atteint +0,4 %, corrigé de l’évolution des prix (prix nationaux), même niveau que moyenne nationale. Il s’agit de la deuxième année consécutive de langueur, après +0,6 % en 2007, contre +2,2 % en 2006. L’économie bretonne n’arrivait donc plus a maintenir un écart positif avec la moyenne nationale qu’elle avait pourtant réussi a maintenir entre 1991 et 2006 (croissance moyenne en Bretagne : +2,8 % contre +2,1 % au niveau national).

Le PIB de la Bretagne en 2008 a atteint 83,6 milliards € en valeur et 69,9 milliards € en volume.

La Bretagne se positionne comme une région moyenne en 2008, loin des niveaux de croissance de la Corse (+2,3 %) ou des régions Midi-Pyrénées et PACA (respectivement +1,3 et +1,4 %), mais loin aussi des 7 ayant connu une récession dès 2008 (pire : Lorraine avec -1,2 %).


Croissance économique en Bretagne : la crise avait débuté avant 2009
Pour 2009, le poids de l’industrie hors énergie (12 % de la valeur ajoutée produite en 2008) et de la construction (9 %), secteurs ayant connu des reculs importants de leur activité, fait que la récession est certaine. Il suffit d’aller regarder les dernières données relatives à l’évolution de l’emploi en Bretagne durant la crise.

A noter le poids important du secteur public dans l’économie de la Bretagne, avec 25 % de la valeur ajoutée produite en 2008.

Bretagne Economie - Vendredi 4 Juin 2010


L’enquête de confiance auprès des entreprises de Bretagne de la Banque de France continue de s’améliorer lentement. La situation dans l’industrie reste préoccupante mais les services sont en nette reprise.


Confiance des entreprises en Bretagne : lente amélioration
La Banque de France vient de mettre en ligne les résultats de l’enquête de conjoncture pour le mois de mars en Bretagne. Les signaux envoyés par cette enquête sont en amélioration continue depuis plusieurs mois et le mois d’avril ne déroge pas à la règle.

Pour l’industrie, l’environnement global reste très déprimé (cf. graphique-ci-dessus). Notamment dans les industries de biens intermédiaires et l’automobile, la production a fléchie. Toutefois les autres secteurs industriels s’en sortent mieux, avec une reprise des commandes. Il n’en reste pas moins que l’industrie bretonne reste dans une situation difficile, avec une reprise lente et par à coup de la production, des carnets de commandes toujours en deçà des moyennes de longue période et une sous utilisation des capacités de production qui persistent. Le graphique ci-contre montre bien que l’appareil industriel est encore loin d’avoir retrouvé son rythme de croisière. Ceci se traduit par un maintien du chômage partiel voire un « nouvel effritement des effectifs » dans l’industrie bretonne.

Confiance des entreprises en Bretagne : lente amélioration
Dans les services, la reprise est plus franche (cf. graphique-ci-contre). Elle se traduit notamment par des créations d’emploi ou des recours au travail temporaire. Dans ce dernier secteur, l’enquête souligne que « Le redressement de l’activité s’est amplifié en avril » et que « le renforcement des effectifs des agences s’est accentué ». Le premier étage du marché de l’emploi se reprend bien.

Les principaux commentaires de l’enquête de conjoncture en Bretagne

Les passages en gras sont rajoutés.

« Industrie de biens intermédiaires

En avril, la production a fléchi. La demande globale a un peu augmenté malgré un léger repli des entrées de commandes en provenance de l’étranger. Bien qu’en voie de reconstitution, les carnets de commandes restent insuffisamment garnis. Les stocks de produits sont voisins du niveau souhaité. Une nouvelle fois, les prix des matières premières ont été nettement orientés à la hausse. A court terme, un redressement de la production est envisagé.

Industries des biens d’équipement et de l’automobile

Dans l’industrie des biens d’équipement, la production a augmenté de façon très modérée. La demande globale s’est appréciée sous l’effet d’une progression des entrées d’ordres sur le marché intérieur comme à l’international. L’appréciation positive portée sur les carnets de commandes s’est renforcée. Les stocks de produits finis demeurent bien ajustés. Une fois encore, le renchérissement des prix des matières premières a été particulièrement prononcé. A court terme, la production devrait sensiblement s’accroître.

Dans l’automobile, les mises en fabrication ont fortement reculé. En avril, la sous utilisation des capacités de production a été conséquente. Pour les prochains mois, une légère augmentation de la production est programmée entrainant un moindre recours au chômage partiel.

Industrie des biens de consommation

La production s’est inscrite en progrès. La demande globale s’est amenuisée sous l’effet d’un repli des entrées d’ordres intérieurs et étrangers. Les carnets de commandes apparaissent toujours un peu dégarnis. Les stocks de produits finis sont, assez nettement, en dessous du niveau jugé normal. Les prévisions font état d’une amplification de la production à brève échéance.

Industries alimentaires

Le niveau de la production n’a pas significativement varié. La hausse de la demande globale a également été mesurée, les progrès étant minimes tant sur le marché intérieur qu’à l’exportation. Les carnets de commandes sont estimés satisfaisants. Les stocks de produits finis restent un peu excédentaires. Une tendance haussière prononcée a été relevée sur les prix des matières premières. Les prévisions font état d’une meilleure orientation de la production à brève échéance.

Services marchands

D’un mois sur l’autre, l’activité et, à un degré moindre, la demande globale, ont gagné en consistance. Les prix des prestations ont été relativement stables. Un renforcement des effectifs a été constaté. Une croissance de l’activité devrait caractériser les mois à venir. »

Source : Banque de France (y compris graphique)

Bretagne Economie - Lundi 17 Mai 2010






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