Taux banques centrales : Qu’ont fait les taux d'intérêts directeurs en août 2010 ?


A l’été 2010, les taux d’intérêt directeurs des principales banques centrales sont restés stables. Dans les pays développés les craintes de nouvelle récession poussent même à réfléchir à de nouvelles mesures non conventionnelles.



Taux banques centrales : Qu’ont fait les taux d'intérêts directeurs en août 2010 ?
bLes taux banque centrale sont restés stables en août 2010,]b hormis en Islande.

Contrairement à ce qui se passait au début du printemps, les durcissements de politiques monétaires sont stoppés, repoussés et de nouveaux assouplissements sont en cours en août 2010. Parmi les 24 principales banques centrales, seule la Banque centrale islandaise a modifié son taux directeur, abaissant le taux au jour le jour de 100 pb. Cette économie est très spécifique car elle sort d’une récession très dure avec dépréciation violente de sa monnaie et inflation élevée. L’accalmie sur tous les côtés permet désormais de relâcher la politique monétaire.

Pour les grands pays émergents, la politique monétaire du Brésil et de l’Inde est restée inchangée, alors que ces deux pays sont dans une phase de remontée de taux. Toutefois, pour l’Inde, une croissance toujours élevée au T2 2010, alors que l’inflation reste au-dessus de 10 %, doit conduire à plus de fermeté. En Chine, le ralentissement économique en cours est de nature à conduire la banque centrale à relâcher son contrôle du crédit sans baisse de taux.

La Fed et la BoJ, nouvelles mesures non conventionnelles

Pour les 4 banques centrales dominantes (Fed, BCE, BoJ, BoE), les politiques monétaires ultra-accommodantes persistent avec des taux d’intérêt les plus bas historiques et de larges excès de liquidité. Les craintes liées à un ralentissement marqué au S2 2010 ont amené la Fed et la BoJ à maintenir le niveau de liquidité excédentaire (Fed) ou à en distribuer un peu plus (BoJ). En revanche, en Europe, la modification des conditions de prêts de la part de la BCE aux banques de la zone euro a eu pour conséquence de diminuer la liquidité en circulation. Il s’agit du premier pas vers la fin des mesures non conventionnelles. Toutefois, la sortie définitive semble encore très lointaine. Au Royaume-Uni, la Banque centrale d’Angleterre n’a rien changé.

Equipe Gecodia

Mardi 31 Août 2010



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