Les taux commencent la semaine en baisse, le spread 10 ans reste au-dessus 100 pb


Le marché obligataire commence bien la semaine. Les taux italiens et espagnols continuent de baisser rapidement. Les taux français sont aussi en légère baisse mais le 10 ans français reste ce matin au-dessus de 3,2 %.



La semaine commence comme elle a fini, avec une poursuite de la détente sur les obligations d’Etat touchées par la crise de la dette en zone euro. Le marché obligataire continue de bénéficier d’un newsflow très positif avec la succession des annonces importantes depuis le milieu de la semaine dernière. Après l’annonce d’une action concertée des grandes banques centrales (BCE, Fed, BoJ, BoE, BoC, BNS), la réussite des émissions de dettes obligataires de la France et de l’Espagne, un appel du pied de l’Eurogroupe au FMI et du coup une possible implication de la BCE, c’est la présentation d’un nouveau tour de vis budgétaire en Italie qui participe à alléger la tension sur les pays périphériques.

Les taux italiens et espagnols en sont les premiers bénéficiaires. Le 10 ans de l’Italie tombe à 6,6% (cf. tableau ci-dessous) tandis qu’en Espagne il revient à 5,5 %. Les taux reviennent sur leurs niveaux de début novembre. Les spreads suivent (cf. tableau ci-dessous), d’autant plus que les taux allemands sont orientés à la hausse (reflux du stress donc un repli moindre sur le Bund).

Les taux courts (2 ans et 5 ans) sont aussi en net recul. Ainsi, en Italie, le 2 ans revient à 6 %, alors qu’il approchait 7,8 % la semaine dernière. Idem pour le 2 ans espagnol qui revient à 4,5 % contre plus de 6 % il y a une semaine.

Les taux français profitent moins de la décrue du risque sur le marché obligataire. Le taux 10 ans est toujours au-dessus de 3,2 % et le spread 10 ans reste au-dessus de la barre des 100 pb qui a été franchie en octobre dernier.

Même si le mouvement est positif sur les derniers jours, la crise de la dette reste entière. Les finances publiques sont toujours fortement déficitaires et le niveau de dette continue de croître dans les principaux pays de la zone euro. La récession, et donc les pertes de recettes, vont accentuer les difficultés, d’autant plus que des pays comme la France ou l’Allemagne continuent de baser leurs prévisions budgétaires sur une croissance trop élevée pour 2012.

La prudence est donc de mise, les derniers mois ayant prouvé que le feu couve parfois plusieurs semaines avant de resurgir avec plus de violence. Il n’empêche que le contexte est favorable et que dans ce contexte, une action majeure de la BCE ou de l’Eurogroupe aurait certainement un impact maximal.

Équipe Gecodia.fr

Lundi 5 Décembre 2011