Le spread 10 ans de la France enfonce la barre des 200 pb, le taux 10 ans au plus haut depuis mi-2009


La tension augmente encore sur les taux français. Les taux ne cessent de progresser et les écarts avec les taux allemands atteignent des records. Les investisseurs sont en train de prendre peur. La panique n’est pas encore là mais mieux vaudrait l’éviter.



Le spread 10 ans de la France enfonce la barre des 200 pb, le taux 10 ans au plus haut depuis mi-2009
Ce matin, la crise sur les dettes publiques de la zone euro s’aggrave. Les taux des pays périphériques, surtout de l’Italie et de l’Espagne (Irlande, Portugal et Grèce étant sous aide internationale, les pays ne se financent plus sur le marché obligataire), progressent fortement.

Plus grave pour la stabilité de la zone euro, les spreads de la France atteignent de nouveaux records. Les autres pays notés (pour l’instant) AAA sont sous tension (Autriche et plus modérément Pays-Bas et Finlande).

Le taux 10 ans de la France sont à près de 3,8 %, au plus haut depuis mi-2009. L’écart par rapport au Bund 10 ans progresse fortement par rapport à hier et touche un nouveau plus haut, à 211 pb.

L’ensemble des spreads français sont en forte hausse, avec des records sur toutes les maturités. Le taux 2 ans touche 2 %.

Ce matin, l’Agence France Trésor (AFT), agence chargée d’assurer le financement de l’Etat sur les marchés, a lancé un appel de fonds auprès des investisseurs pour plus de 6 milliards €. A l’heure où nous écrivons cet article le résultat n’est pas publié mais il est paraît vraisemblable que l’adjudication ait été difficile.

Il convient de rappeler qu'une augmentation des taux ne signifie pas une augmentation automatique et immédiate de la charge d’intérêt (cf. lien pour plus de détails).

Néanmoins, il est indéniable que les investisseurs se débarrassent de leurs dettes françaises. Un comportement provoqué par la logique (fondamentaux économiques et budgétaires mauvais) ainsi que la peur (éviter d’être le dernier à vendre). ce n'est pas de la spéculation. Un mouvement que le gouvernement doit stopper rapidement.

© www.gecodia.fr                
Marché obligataire zone euro 17/11/2011 16/11/2011
Taux des obligations d'Etat 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans
Allemagne 0.31 0.87 1.67 2.48 0.33 0.89 1.71 2.52
France 1.97 2.88 3.78 4.49 1.90 2.79 3.68 4.44
Italie 6.49 7.04 7.19 7.56 6.48 6.97 7.12 7.52
Espagne 5.89 5.89 6.71 7.12 5.56 5.69 6.49 7.00
Belgique 4.15 4.44 5.05 5.34 4.03 4.39 4.92 5.41
Grèce 173.45 50.14 41.85 20.14 173.08 50.11 41.84 20.06
Pays Bas 0.82 1.69 2.48 2.58 0.81 1.70 2.47 2.63
Autriche 1.87 3.04 3.71 4.23 1.88 3.04 3.71 4.16
Portugal 17.12 13.65 11.55 9.49 18.04 13.69 11.65 9.30
Irlande 8.09 8.07 8.07 - 7.92 7.93 8.08 -
Finlande 0.88 1.57 2.53 - 0.83 1.62 2.54 -
                 
  17/11/2011 Variation (jour)  
Spread avec le bund Allemand (pb) 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans
France 165 202 211 201 9 11 14 9
Italie 618 618 552 509 4 10 11 9
Espagne 558 502 505 464 35 22 26 17
Belgique 384 357 338 287 15 7 16 -2
Grèce 17 313 4 927 4 018 1 766 38 5 5 13
Pays Bas 51 83 81 11 4 2 5 0
Autriche 156 218 204 176 1 2 3 12
Portugal 1 681 1 278 989 701 -90 -2 -6 24
Irlande 778 721 640 - 19 16 3 -
Finlande 57 71 87 - 7 -2 3 -
100 pb = 1 %         Vert : resserement du spread
          Rouge : écartement du spread

Équipe Gecodia.fr

Jeudi 17 Novembre 2011




1.Posté par Guillaume Thomsen le 17/11/2011 14:02
Twitter
Les politiques et les journalistes oublient de nous dire la cause première de toute dette nationale : l'interdiction faite aux états (article 123 du traité de Lisbonne, loi Rotchild de 1973 - tiens, la France est en déficit depuis cette date !) d'emprunter à leurs banques centrales. Les banques centrales prêtent donc aux banques privées, qui prêtent avec INTÉRÊT aux états. L'énorme majorité de nos 1300 milliards de dette sont constitués d'intérêts !
Tant qu'on ne changera pas ce système inepte, toutes les mesures de rigueur ne feront rien d'autre que de précipiter le pays dans la récession. Pourquoi un état souverain accepte-t-il de payer des intérêts sur l'argent qu'il produit, en mettant des banques privées entre sa banque centrale et lui ? Une seule explication vient à l'esprit : les lois ont été modifiés par des traitres à la soldes des grandes banques (savez-vous que Giscard est un ex de chez Goldman Sachs ?) pour leur permettre de nous racketter en toute légalité.

Mais chut, personne ne doit connaître la vraie cause du problème ... sinon personne n'en accepterait les conséquences.

2.Posté par Tin le 17/11/2011 14:06
Et une dramatisation de plus. Rappel: le spread concerné n'interesse que le marché secondaire. Petite précision: l'écart inclue la décôte qu'accepte de perdre le vendeur sur le Taux d'intérêt voir le capital concerné QUANT IL A BESOIN DE VENDRE!
Si votre voiture vaut 10.000 € à l'argus mais que vous ayez absolument besoin de 7500 € demain matin, donc vous vendez a vil prix votre voiture, même si elle vaut plus.
Tel est le cas des banques allemandes, anglaises et même françaises qui veulent s'innoculer tout en propageant la maladie, il n'y a qu'à voir la croissance des dépôts à la BCE pour s'en convaincre. Donc on vend à n'importe quel prix de la dette d'états ( pourtant coef. 0,12% en B II) pour être surliquide.
L'autodestruction est irrationnelle mais qu'importe: le pire est que ceux qui vendent du décoté sont les mêmes à racheter du primaire à plus cher pour maintenir leur statut de SVT!

On marche sur la tête, OK, mais si c'est l'une des nombreuses absurdités de notre système, cela ne signifie pas que pour autant la France soit minée, car faiblir question balance commerciale et même balance des paiements ne justifie pas forcément de tels écarts entre Bunds et OAT: on oublie un peu vite les "invisibles" (Tourisme entre autre) et autres "réservoirs tactiques macroéconomiques" ( valorisation d'actifs , chutes significatives de la dépense publique dont la facture sociale qui dépasse le budget de l'état, par ex: abandon du Rafale, etc...) .
La France est le pays le plus restructurable du monde si les français apprennent que les droits impliquent des devoirs. C'est en cours, ça peut s'accelerer, mais venant d'où l'on vient ( la France est le 3° dinosaure communiste après la Corée du Nord et Cuba) il est humain de laisser aux ex-admirateurs de Staline le temps de s'adapter, de disparaitre.
Certes ces gens là nous ont coûtés cher, pour pas grand chose, mais leur idéalisme ressemble à l'image que nous avons dans le monde. A crédit,OK, mais aujourd'hui si on ne retombe pas dans les pièges des 35 h 00, la retraite à 60 ans, 60.000 fonctionnaires pour l'éducation nationale et autres billevesées, nous pouvons aisément nous en sortir au moindre effort. Rien à voir avec les grecs.
Ah bien sûr si les agences de not écoutent plus l'IFOP que les législations adoptées, on ne peut plus faire reculer les spreads qu'en nationalisant notre dette quitte à créér un véhicule long terme pour absorber les échéances court terme n ce qui ne serait pas idiot.
En attendant les spreads des vendeurs pressés, stressés, ne me paraissent pas significatifs et les résultats de ce matin me le confirme si l'on prend la peine de regarder attentivement les résultats/ échéance.

3.Posté par sanka le 18/11/2011 14:24
les ventes a découvert bientot interdite en EU, les spéculateurs tirent leur dernieres cartouche sur la dette des état EU , mais meme avec des GS partout en EU il ne pourrons pas faire ce qu'ils veulent, la fin du dollard et pour 2012 !!

La loi Pompidou-Rothschild du 3 janvier 1973, Giscard est un ex de chez Goldman Sachs ...


Regionalytics® Un accès rapide simple et interactif aux données locales