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Transactions financières : Le Danemark est pour une taxe mondiale sur les transactions financières

Le Danemark, qui souhaiterait une taxe mondiale sur les transactions financières, est sceptique sur le projet de taxe européen qui pourrait coûter de la croissance et des emplois, a affirmé le Premier ministre Helle Thorning-Schmidt lors d'une conférence de presse mardi.


Le Danemark, qui occupe ce semestre la présidence tournante de l'Union européenne, ne fait pas partie de l'Union monétaire.

"La position du gouvernement est qu'il serait raisonnable d'avoir une taxe mondiale sur les transactions financières", a affirmé Mme Thorning-Schmidt.

"Nous n'avons pas d'opposition idéologique de principe au fait de commencer (par instaurer cette taxe) en Europe, mais nous sommes obligés d'écouter ceux qui disent qu'une telle taxe risque simplement de déplacer les transactions financières" dans des pays où ce prélèvement n'existe pas, a-t-elle averti.

La Suède par exemple, qui avait instauré dans les années 1980 une taxe sur les transactions financières puis sur les transactions monétaires, les a rapidement abolies en raison de la baisse vertigineuse du volume de transactions à la Bourse de Stockholm.

"Nous sommes obligés, lorsque nous considérons la taxe sur les transactions financières, de nous assurer qu'elle est suffisamment solide. Et nous ne sommes pas convaincus que le projet qui est actuellement sur la table le soit", a affirmé Mme Thorning-Schmidt.

Le gouvernement danois est cependant ouvert à la discussion et "si certains pays veulent accélérer ce processus, nous sommes prêts à le faire", a-t-elle dit.

Lundi, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble avait confirmé que l'Allemagne entendait s'assurer "au premier trimestre" 2012 de la faisabilité d'une taxe sur les transactions financières à l'échelle de l'Union européenne.