Taux directeurs Banques Centrales : qu’ont fait les banquiers centraux en septembre 2010 ?


En septembre 2010, les principales banques centrales n’ont pas modifié leur taux. Toutefois, alors que les banques centrales du Canada et de la Suède ont monté les taux, celles d’Islande, de Turquie et d’Afrique du Sud les ont baissés.



Taux directeurs Banques Centrales : qu’ont fait les banquiers centraux en septembre 2010 ?
Après un mois d’août 2010 très calme, la plupart des banques centrales ont laissé leur taux directeur inchangé en septembre 2010.

En septembre, la Fed et la BoJ ont clairement laissé entendre que de nouvelles mesures sont envisagées pour contenir des économies qui montrent des signes inquiétants de ralentissement. Pour la Fed, de nouveaux achats de dette publique sont dans les cartons. La BoJ est passée à l’acte le 6 octobre 2010 en baissant le taux directeur à 0 % (contre 0,1 % fin septembre) et en injectant pour 40 tr ¥ de liquidité supplémentaire dans le système financier.

En Europe, la BCE, la BoE et la BNS n’ont rien changé. La dernière pourrait durcir sa politique monétaire en décembre prochain, au vu des bonnes tendances actuelles pour la croissance en Suisse. Pour les deux autres, rien ne devrait bouger d’ici au printemps prochain. Rappelons que la modification des conditions de prêt de la part de la BCE aux banques de la zone euro a déjà eu pour conséquence de diminuer la liquidité excédentaire en circulation.

Pour les grands pays émergents, la politique monétaire de la Chine, du Brésil et de l’Inde sont restées inchangées. Pour l’Inde, une croissance du PIB toujours élevée alors que l’inflation est élevée. Cela doit conduire à plus de fermeté. En revanche, pour les deux autres pays, le ralentissement économique et une inflation maîtrisée laissent des marges de manœuvre pour faire une pause dans les hausses de taux (Brésil) ou encore attendre (Chine).

A noter que la Suède et la Canada ont relevé leur taux directeur de 25 points de base (0,25 %) toutes les deux, respectivement à 0,75 % et 1 %. La forte croissance économique dans ces pays alors que l’inflation sous-jacente y montre des signes de reprise explique le mouvement. Les banques centrales d’Islande, de Turquie et d’Afrique du Sud l’ont à l’inverse baissé. Ces économies sont en effet confrontées à la fois à une croissance en freinage, à une inflation en décrue mais aussi à une appréciation de leur monnaie face au dollar et l’euro.


Equipe Gecodia

Jeudi 7 Octobre 2010



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