Commerce extérieur en France en juin 2010 : forte hausse des exportations


Les exportations françaises ont fortement reculé en mai alors que la tendance était jusque là bonne. Un point ne fait pas une tendance mais cette faiblesse est inquiétante.



Commerce extérieur en France en juin 2010 : forte hausse des exportations
Les exportations françaises* sont fortement reprises en juin 2010 après leur chute de mai, avec +10,2 % sur le mois, à 33,0 milliards € (Md€), contre -5,7 % le mois précédent. Ainsi, sur l’ensemble du T2 2010, les exportations finissent en hausse de 2,6 % par rapport au premier trimestre. Sur un an les exportations progressent de 18 % en juin contre +3,0 % en mai.

Du côté des importations totales (36,8 Md€), on enregistre aussi une hausse mais de seulement 4,8 % (+15,1 % sur un an). Sur l’ensemble de la période d’avril à juin, les importations françaises ont montré un dynamisme soutenu, avec une hausse de 4 % par rapport au T1 2010. Il faut noter que sur l’ensemble du trimestre les mouvements de l’euro et des cours des matières premières sont en grande partie neutre. Par conséquent, la progression des importations traduit une demande interne somme toute en forme, ce qui diffère de l’image renvoyée par les derniers résultats sur la consommation des ménages en France.

Au final, sur le mois de juin 2010, le déficit commercial s’est réduit à 3,8 Md€ contre 5,2 Md€ en mai. Toutefois, sur tout le T2, le déficit s’est creusé à 13,1 Md€ (T1 : 11,4 Md€). Ainsi, de positive au T1 2010, la contribution des échanges à la croissance économique est passée à négative au T2. Les échanges ont, selon nos estimations, retiré autour de 0,2 point de % à la croissance économique française.


Commerce extérieur en France en juin 2010 : forte hausse des exportations
Or, dans ces dernières prévisions, l’Insee attend une croissance de +0,5 % au T2 mais avec une contribution du commerce extérieur de +0,1 point de %. Donc toute chose égale par ailleurs, la croissance de la France au T2 2010 tomberait alors à +0,2 % (contribution de -0,2 et non de +0,1 point de %). Soit pas grand-chose.

Ce résultat illustre la fragilité de la croissance en France, où la consommation des ménages ne joue plus un rôle de moteur. Les perspectives concernant l’économie française sont similaires à celles pour l’ensemble de la zone euro.

* Données corrigées des variations saisonnières et en valeur

Equipe Gecodia

Vendredi 6 Août 2010



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