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USA / Déficit : Aux Etats-Unis aussi la réduction des déficits est une priorité

Le président de la Fed a souligné l'importance pour l'économie américaine de voir le déficit public se réduire. Le budget fédéral doit revenir sur un niveau de déficit soutenable. La Fed appelle le Congrès à agir tout en faisant attention à ne pas peser sur la croissance.


L'assainissement des finances de l'Etat fédéral américain doit être "une priorité absolue", a déclaré le président de la banque centrale des Etats-Unis (Fed), Ben Bernanke, jeudi à Washington devant des élus de la Chambre des représentants.

"Pour permettre la stabilité économique et financière, la politique budgétaire des Etats-Unis doit être ramenée sur une trajectoire viable en assurant au minimum que le ratio de la dette au produit intérieur se stabilise, voire mieux, qu'il baisse au fil du temps", a dit M. Bernanke.

"La réalisation de cet objectif doit être une priorité absolue", a ajouté M. Bernanke, qui s'exprimait lors d'une audition devant la Commission budgétaire de la Chambre basse.

Les efforts destinés à remettre le budget sur une trajectoire viable à long terme ne doivent cependant pas saper la reprise économique en cours, a ajouté M. Bernanke, estimant parfaitement possible de réduire le déficit tout en soutenant la croissance.

Pour le président de la Fed, en effet, l'économie des Etats-Unis reste vulnérable aux "risques" liés à la crise de la dette publique en Europe et au ralentissement économique mondial.

En dépit des efforts de l'Union européenne pour calmer la crise, "il reste des risques que la situation en Europe ou ailleurs évolue de façon défavorable et que cela entraîne une détérioration des perspectives économiques ici aux Etats-Unis", a-t-il déclaré aux élus.

En dépit de "signes d'amélioration récents", la reprise économique entamée à l'été 2009 a été jusqu'ici "désespérément lente", et "il restera nécessaire de surveiller de près l'évolution de la situation économique" pendant un certain temps encore, a ajouté M. Bernanke.

Le chef de la Réserve fédérale s'inquiète tout particulièrement de la persistance d'un chômage élevé, qui s'élevait à 8,5% en décembre.

"La route est encore longue avant que l'on puisse dire que le marché du travail fonctionne normalement", a-t-il dit.