Transactions immobilières France juillet 2010 : l’ancien se reprend


Les transactions immobilières se sont redressées pour les logements anciens en juillet. Le retournement du marché que nous craignons ne se matérialise pas encore.



Les transactions immobilières* en France ont en juillet 2010 nettement progressé pour les logements anciens et évolué en demi-teinte pour le neuf. Après le recul entre avril et juin, le mouvement est donc positif pour les ventes de logements anciens. Les transactions remontent à 17,4 milliards € enregistrés sur le mois, plus haut niveau depuis octobre 2007. Alors il faut garder en tête qu’une forte progression est normale en cette saison, les transactions ayant un comportement saisonnier assez marqué (cf. graphique). Il n’en reste pas moins que les craintes qu’ont fait naître les mauvais résultats du T2 2010 sont pour l’immobilier ancien encore prématurées (mais pas infondées).

En revanche, pour les logements neufs, le résultat du mois de juillet n’est pas rassurant. Là aussi on a enregistré une hausse logique en cette période mais celle-ci reste faible. Les transactions atteignent 3,8 milliards €, en repli par rapport au pic de mars derniers (4,4 Md€). Ce manque de dynamisme dans le neuf vient confirmer les résultats décevants pour les mises en chantier ou encore le jugement des promoteurs sur la demande de logement en France.

Il est encore trop tôt pour parler de retournement du marché, surtout pour l’ancien. Toutefois, la période de flambée immobilière en France entre mi-2009 et début 2010 s’éloigne bien. Le stress immobilier en France remonte, les nouvelles hausses de prix immobiliers l’emportant sur l’effet bénéfique lié à la baisse des taux d’intérêt.

La surévaluation des prix par rapport aux capacités des ménages est à nos yeux suffisamment importante pour entraîner une nouvelle correction sur le marché immobilier au second semestre 2010. Pour l’instant, l’évolution des transactions dans le neuf est compatible avec ce scénario, à l’inverse, la tendance dans l’ancien le contredit.

* Les données reprises ici portent sur les droits de mutations en France (neuf : taxe d’hypothèques ; ancien : taxe normale). L’assiette est reconstruite par la CGEDD. Il s’agit du montant (nombre multiplié par prix). Ces données donnent la dynamique à l’œuvre sur le marché immobilier en France.

Equipe Gecodia

Lundi 9 Aout 2010