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Taxe sur les transactions financières : une action unilatérale de la France remise en question


La ministre du Budget et porte-parole du gouvernement Valérie Pécresse a estimé mardi sur France 2 que la taxe sur les
transactions financières "n'a de sens que si elle est portée par l'Europe" même si la France entend "enclencher le mouvement".

"Cette taxe n'a de sens que si elle est portée par l'Europe parce que si la France la met en place seule, évidemment, à terme elle sera contournée", a fait valoir Valérie Pécresse, semblant ainsi exclure une mise en œuvre unilatérale de cette mesure par Paris.

"Nous sommes en train de rassembler nos partenaires européens autour de la nécessité de cette taxe", a poursuivi la ministre du Budget, évoquant les Allemands et les Italiens ainsi que le projet de directive élaboré par la Commission européenne.

"L'idée c'est que la France prenne ce projet de directive, enclenche le mouvement" et "donne le coup de pouce" nécessaire pour être "le moteur de cette taxe comme elle l'a toujours été", a-t-elle enchaîné.

Interrogée sur l'introduction de cette mesure dans la loi de finances rectificative qui doit être débattue en février au Parlement, la ministre a éludé la question.

"Rien n'est décidé d'avance, la décision appartient au président de la République lui-même", a souligné Valérie Pécresse même si Nicolas Sarkozy "souhaite que cette taxe sur les transactions financières puisse se mettre en place dans le courant de l'année 2012".

Le chef de l'Etat avait réitéré lundi à Berlin sa promesse de la faire adopter en France, laissant entendre que Paris pourrait la mettre en œuvre unilatéralement face à la chancelière allemande Angela Merkel qui avait réaffirmé sa préférence pour une action concertée au niveau européen.