Statistiques économiques de la Chine avril 2011 : ralentissement de la conso, accélération de l’investissement


En avril 2011, les principales statistiques économiques en Chine montrent que le modèle économique reste dominé par l’investissement et le commerce extérieur. Les consommateurs souffrent de l’inflation.



Les principales statistiques économiques pour la Chine en avril 2011 montrent un ralentissement au niveau de la consommation et de la production industrielle.

Les ventes au détail continuent de décélérer en volume (corrigé de l’inflation). Elles ne progressent plus que de 11,8 % sur un an. Niveau certes substantiel mais loin des +15 % voire plus observés de mi-2008 et fin 2010. Les ventes de voitures se sont aussi bien calmées, en hausse de 10 % sur un an contre plus de 20 % en moyenne en 2010. La production industrielle se fait moins dynamique (+13,4 % sur un an, contre =14,8 % en mars)

Toutefois, ceci est compensé par un investissement en zones urbaines toujours très dynamique (+34,2 % sur un an en avril, au plus haut depuis 2009). De plus, les exportations progressent de 30 % sur un an et l’excédent commercial reste important (11,4 milliards $ sur le mois d’avril). L’économie chinoise continue à reposer sur ses moteurs traditionnels.

L’inflation en Chine reste stable, à +5,3 % sur un an, après +5,4 % en mars. Néanmoins, les hausses de prix se diffusent en dehors des produits liés directement aux matières premières. L’inflation sous-jacente atteint désormais +1,4 %, au plus haut depuis 1997.

Impacts économiques
Bien que les ménages subissent les effets négatifs de l’inflation et que la consommation en souffre, ces statistiques sont compatibles avec une croissance du PIB en Chine au niveau du potentiel (investissement et exportations).

Concernant l’inflation, la hausse des prix devient plus généralisée. La banque populaire de Chine (PBC) a déjà beaucoup durci sa politique monétaire. Ces statistiques montrent que le pilotage devient désormais un peu plus difficile, l’inflation nécessitant toujours des hausses de taux mais la croissance pouvant en souffrir plus fortement (pas de crédit pas d’investissement).

Équipe Gecodia.fr

Mercredi 11 Mai 2011