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Restructuration de la dette / Grèce : plus de 50 % de la dette détenue par le secteur privée effacée

La restructuration de la dette publique de la Grèce permettra au pays d'effacer 53,5 % de la valeur des titres détenus par les banques, assureurs et fonds d'investissement. La charge pesant sur le gouvernement grec sera ainsi réduit de 107 milliards d'euros. Le reste sera remboursé à des taux avantageux.


La restructuration de la dette grecque devrait conduire à l'effacement de 107 milliards d'euros d'obligations. Les banques, les assureurs et les fonds d'investissement qui détiennent des titres grecs vont perdre 53,5 % de la valeur nominale (valeur à l'émission) des titres de dette.

Selon l'IIF, le reste sera compensé grâce à des obligations du FESF (15 %) et de nouvelles obligations grecques (31,5 %). Pour ces dernières, la maturité sera entre 11 et 30 ans et le taux d'intérêt sera variable. Les taux d'intérêt sont en moyenne proche de 3,65 % et inférieur dans tous les cas à 4,5 %, avec un taux bonifié sur les 8 premières années. Ces conditions sont très favorables compte tenu des conditions actuelles sur le marché obligataire.

La décote est donc au final supérieure à 50 % et les pertes réelles (y compris dépréciation) seront proches de 70 % pour les créanciers privés. Le processus étant volontaire, il n'y a pas d'obligation à participer à l'échange mais les conditions sur le marché secondaire sont telles que l'opération est rationnelle (décote supérieure à 80 % sur le marché).

La réussite de l'opération d'effacement partiel de dette dépend à présent de la réponse concrète à cette offre des banques, compagnies d'assurance et fonds d'investissement. Si la Grèce ou ses partenaires européens jugent au final le résultat insuffisant ils peuvent encore la retirer.