Prix de l’immobilier au T2 2011 : Paris continue de flamber, stagnation en province


Les prix immobiliers stagnent en province au T2 2011 alors qu’ils continuent de progresser vivement sur Paris. La dégradation des fondamentaux commence a joué son rôle.



Les prix immobiliers en France dans l’ancien restent en hausse au T2 2011 mais une modération est visible en province. Sur l’ensemble du territoire, les prix pour les appartements et maisons ont progressé de 1,0 % après +1,8 % au premier trimestre. La modération par rapport au rythme de hausse de 2010 est nette, les prix ayant progressé en moyenne de +2,3 % par trimestre l’année dernière. Sur un an, la hausse des prix immobiliers revient à +7,6 %, après un pic à +9,6 % fin 2010. Au niveau des volume, les transactions dans l’ancien stagnent depuis le printemps (autour de 200 000 transactions, cumul 3 mois ; estimation à partir de données CGEDD).

Au niveau des marchés, la divergence, créé au premier trimestre de cette année, persiste entre les prix des appartements et ceux des maisons. En effet, dans le premier cas, les prix au niveau national enregistrent toujours une hausse très forte (+2,1 % sur le trimestre après +3,3 %), tandis que les prix des maisons anciennes ont stagné au T2 2010 pour la première fois depuis le T3 2009 (-0,1 % après +0,4 %).

Cette dichotomie s’explique principalement par le poids important de l’Île-de-France dans l’indice sur les prix des appartements alors que la province a une influence plus notable sur les prix des maisons.

Pour les appartements, les prix progressent de 5 % sur le trimestre pour Paris et +3,9 % pour la région parisienne. En revanche, en province, on enregistre qu’un petit +0,2 %. Pour les maisons, la différence est moins marquée -0,3 % en province et +0,6 % en IDF (pas de maisons à Paris !).

Après une reprise d’une vigueur exceptionnelle depuis mi-2009, le marché immobilier français connaît une phase d’arrêt en province. En revanche, la dynamique reste quasiment inchangée pour Paris et sa région.

Cet écart s’explique par le fait qu’en dehors de l’IDF, la dégradation des fondamentaux a joué son rôle (faible progression des revenus des ménages, accès au crédit restreint, taux d’intérêt en hausse, valorisation dégradée). Sur Paris, le marché est pour l’instant déconnecté de la réalité de l’économie française (acheteurs étrangers, acheteurs provinciaux, investissement locatif saisonnier…).

Équipe Gecodia.fr

Jeudi 8 Septembre 2011