
Principaux points à retenir
- La zone euro capable échapper à une stagnation de son PIB sur fin 2010-début 2011.
- Le principal moteur est le commerce extérieur qui entraîne dans son sillage l’investissement productif.
- Les ménages participent un peu notamment à partir de mi-2011.
- L’assainissement budgétaire a un impact limité sur la croissance au total mais provoque une grande divergence entre pays.
- Risque déflationniste limoté et taux refi de la BCE pouvant monter fin 2011. Les mesures de quantitative easing sont supprimées début 2011.

Croissance
- Couple exportations/investissement productif au cœur de la croissance de la zone euro. La croissance des pays émergents ralentie mais continue à profiter à l’industrie européenne. Ainsi, ce moteur sera durable mais perdra de sa force graduellement.
- La consommation des ménages est contrainte, les ménages restant confrontés à un environnement dégradé : marché du travail se reprenant très progressivement, faibles gains de pouvoir d’achat, taux d’épargne stabilisé fin 2010.
- A ceci vient s’ajouter la fin des effets de stimulation (ex : primes à la casse) et du cycle sur les stocks, gros contributeurs à l’activité entre mi-2009 et mi-2010
- L’investissement en construction stagnerait pour la zone dans son ensemble avec une grande divergence entre pays.
- Plans de réduction des dépenses publiques ayant un impact modéré (vers -0,5 point de % pour le PIB en 2011) et concentré sur le S1 2011.
- La croissance de la zone euro ralentira au S2 2010 et début 2011 vers 1 ½ % en glissement annuel, ce qui implique une croissance trimestrielle faible au T4 2010 et au T1 2011. Au-delà, l’amélioration du marché du travail pourrait faire revenir la croissance vers 2 % fin 2011si la consommation accélère un peu.
- Forte divergence économique suivant la part des exportations dans les économies nationale : l’Allemagne surperforme largement.

Inflation
Politique monétaire
Analyse des risques : scénario alternatif le plus probable
- Risque de déflation faible dans la zone euro malgré le maintien d’un chômage élevé.
- Inflation sous-jacente pourrait évoluer autour de 1 % en 2011 et l’inflation totale vers 1 % aussi.
Politique monétaire
- Concernant le quantitative easing, les mesures spécifiques (liquidité données à la demande et à taux fixe) sont supprimées d’ici au printemps 2011. Les titres achetés seront conservés.
- Concernant le taux refi, pas de changement avant fin 2011. L’élément déterminant dans ce mouvement sera le flux de crédit aux ménages et aux entreprises.
Analyse des risques : scénario alternatif le plus probable
- Du fait de la dépendance de la zone euro envers le commerce extérieur, le principal danger est un choc sur les échanges en Asie lui-même relié à une éventuelle difficulté de l’économie chinoise.
- En absence de possibilité de relance au de relais interne, retour immédiat à la récession.
- Suite à ce choc, l’entrée dans un régime déflationniste à la japonaise serait inévitable.