PIB de la France au T1 2010 : pas de révision sur la croissance


La croissance n’a pas été revue au T1 2010 en France. Le taux d’épargne reste stable tandis que les entreprises restaurent en partie leur taux de marge.



La croissance du PIB en France au premier trimestre 2010 reste inchangé à +0,1 % en variation trimestrielle, après +0,6 % au T4 2009 (+0,5 % précédemment). Les détails sont aussi globalement inchangés et le lecteur est invité à se reporter sur notre article de mai dernier pour les commentaires. La consommation est restée atone (-0,1 %), l’investissement continue de se contracter notamment dans la construction et la variation positive est du uniquement à la contribution positive du commerce extérieur à la croissance en France.

Le PIB de la France au T 2010 est de 480,84 milliards € en valeur et de 402,7 milliards € en volume (aux prix de l'année précédente chaînés).

Plus intéressant, cette publication donne accès aux détails sur les comptes des ménages et des entreprises.

Le taux d’épargne des ménages en France est resté globalement stable à 15,7 % du revenu disponible brut et l’épargne financière est redescendue à 6,6 %, après respectivement 15,8 et 6,8 %. Ainsi, notamment pour l’épargne totale, on observe un léger mouvement de hausse mais les niveaux sont proches de la moyenne des ces 20 dernières années. L’environnement dégradé sur l’emploi et sur la confiance conjugué aux problèmes de finances publiques et de réforme des retraites ne s’est pas traduit par une remontée de l’épargne de précaution. Pour l’épargne financière, la remontée de 2008-2009 était liée à l’arrêt cardiaque sur le marché immobilier. Avec la reprise des transactions immobilières depuis mi-2009 en France, le taux recule logiquement.

On note aussi dans ces comptes une baisse du pouvoir d’achat de 0,1 % (-0,3 % pour le pouvoir d’achat par tête).


Le taux de marges des entreprises est remonté brutalement à 37,1 % au T1 2010 (part des profits dans la VA). Ceci fait suite à près de 2 ans de recul continu. Les entreprises ont sacrifié une partie de leur rentabilité durant cette période en étant nettement moins agressives que les entreprises américaines dans les coupes de masse salariale. Ceci malgré le demi-million de postes de salariés perdus au cours de la crise.

Equipe Gecodia

Vendredi 25 Juin 2010