PIB France T2 2010 : croissance révisée à la hausse


La croissance n’a pas été revu au T1 2010 en France. Le taux d’épargne reste stable tandis que les entreprises restaurent en partie leur taux de marge.



La croissance du PIB en France au T2 2010 a été revue à +0,7 % en variation trimestrielle, contre +0,6 % en première estimation. Par rapport à la publication précédente, les principales composantes ont un peu bougé. Ainsi, la consommation des ménages ne progresse plus que de 0,3 % sur le trimestre (+0,4 % précédemment), ce qui en soit ne peut être considéré comme une bonne nouvelle. En effet, la croissance de la France repose principalement sur sa demande interne, le moteur exportateur étant faiblard. D’ailleurs, côté commerce extérieur, la contribution négative à la croissance reste négative, mais de 0,3 point de % (0,4 pt avant). Au final, c’est cette dernière modification qui explique la révision à la hausse, celle sur la consommation n’étant pas assez importante pour compenser.

Pour rappel, la contribution des stocks à la croissance a été un soutien décisif à l’économie française. La variation des stocks a boosté la croissance de 0,6 point de %, donc sans les stocks la croissance aurait été de seulement +0,1 % au T2 2010 en France. Or, ce mouvement est temporaire et va disparaître à partir dans la seconde partie de 2010. La croissance devrait freiner sensiblement à partir de l’automne : fin du cycle positif sur les stocks, atonie de la consommation et ralentissement des exportations qui jouera sur les investissements. L’indicateur avancé OCDE est d’ailleurs assez saignant en France.

Durant la forte récession entre le T2 2008 et le T1 2009, le PIB avait reculé de 3,9 %. Depuis que la récession s’est terminée, la France est loin d’avoir récupérée la perte de production, le PIB restant inférieur de 2,1 % à celui de début 2008. Les cicatrices laissées par la récession sont profondes. A un rythme de +0,5 % par trimestre, il faudra une année complète pour revenir au niveau pré-crise. Et une telle croissance paraît illusoire pour 2011.

Le PIB de la France au T 2010 est de 485,3 milliards € en valeur (2009 : 1 907 Md€ au total) et de 405,6 Md€ en volume (prix chaînés ; 2009 : 1 599 Md€ au total).

En perspectives, l’économie française va être durablement freinée par la faiblesse de son traditionnel de croissance, à savoir la consommation. Les ménages vont continuer à pâtir de faibles créations d’emplois, de la modération salariale et d’un moral déprimé. La France devrait connaître une trajectoire proche de celle de la zone euro en 2010-2011.

Voir aussi dans la journée notre article sur la situation financière des ménages et des entreprises mi-2010.

Equipe Gecodia

Vendredi 24 Septembre 2010