Les taux de la France se sont détendus mardi sur le marché obligataire, avec dans leur sillage ceux de
l'Espagne et l'Italie, grâce aux commentaires de l'agence de notation Fitch Ratings qui a quasiment
écarté de priver Paris de son précieux "triple A" en 2012.
Vers 18H00 (17H00 GMT), le taux à 10 ans de la France baissait nettement à 3,240% (contre 3,306% lundi à la clôture).
En revanche, le rendement de l'Allemagne, dont la dette attire d'habitude les investisseurs inquiets de
la situation en zone euro, montait à 1,881% (contre 1,842%).
De son côté, l'Espagne voyait son taux reculer à 5,451% (contre 5,526%) tout comme l'Italie à 7,100%
(contre 7,138%).
"De manière générale, le resserrement de l'écart de taux avec l'Allemagne est lié aux déclarations de
Fitch", explique Patrick Jacq, stratégiste chez BNP Paribas.
"L'affirmation de Fitch selon laquelle il y a très peu de chances que la note de la France soit abaissée
offre du soutien", selon lui.
Fitch a assuré mardi qu'elle ne prévoyait pas d'abaisser en 2012 la note souveraine "AAA" de la France.
Selon elle, l'agence reste globalement sur une position exprimée le 16 décembre, lorsqu'elle avait
abaissé à "négative" contre "stable" la perspective de la note de la dette à long terme du pays.
Malgré ce bref soulagement, les investisseurs n'en ont pas fini avec les agences de notation et la
France, puisque des décisions sont attendues dans les prochains jours selon de nombreux analystes, de
Moody's et de Standard & Poor's, cette dernière menaçant d'abaisser la note d'un ou deux crans.
"C'est très compliqué parce que dans le cas de la France, le contexte est assez délicat pour les agences
de notation, à l'approche de l'élection présidentielle", prévient M. Jacq.
Fitch a insisté sur la gravité de la situation de l'Italie, selon elle la plus inquiétante parmi les
pays de la zone euro, estimant que la note du pays avait de sérieuses chances d'être abaissée à court
terme.
"C'est une des raisons pour lesquelles l'Italie s'améliore un peu moins que l'Espagne" sur le marché
obligataire, souligne M. Jacq.
Selon lui, les obligations de l'Espagne et l'Italie continuaient par ailleurs de bénéficier des rachats
de titres de dette de la Banque centrale européenne (BCE) sur le marché secondaire, où s'échangent la
dette déjà émise.
Le taux de la Grèce baissait nettement quant à lui à 32,016% (contre 32,466%).
Athènes a émis 1,6 milliard d'euros à six mois à un taux en très légère baisse, mais le pays bataille à
nouveau pour éviter le défaut de paiement.
Les négociations engagées par le pays avec les banques sur l'effacement volontaire d'une partie de sa
dette sont en passe d'aboutir, a de son côté affirmé mardi le commissaire européen aux Affaires
économiques Olli Rehn.
Ciaran O'Hagan, stratégiste chez Société Générale CIB estime lui qu'"il y aura un accord sur le PSI
(private sector involvement, ndlr)". "Les marchés pourraient voir cela comme une bonne nouvelle",
indique-t-il, mais ce serait selon lui "un répit temporaire".
Hors zone euro, le Gilt britannique montait à 2,071% contre 2,004% la veille.
Aux Etats-Unis, le rendement du bon du Trésor à 10 ans grimpait à 1,970% contre 1,958% la veille, tout
comme celui à 30 ans à 3,032% contre 3,027%. Les taux courts à trois mois étaient stables à 0,01%.
Sur le marché interbancaire, l'Euribor à trois mois, principal taux en zone euro, a reculé à 1,267%
contre 1,276% lundi, tandis que le Libor à trois mois libellé en dollars était à 0,580% contre 0,581% la
veille.
l'Espagne et l'Italie, grâce aux commentaires de l'agence de notation Fitch Ratings qui a quasiment
écarté de priver Paris de son précieux "triple A" en 2012.
Vers 18H00 (17H00 GMT), le taux à 10 ans de la France baissait nettement à 3,240% (contre 3,306% lundi à la clôture).
En revanche, le rendement de l'Allemagne, dont la dette attire d'habitude les investisseurs inquiets de
la situation en zone euro, montait à 1,881% (contre 1,842%).
De son côté, l'Espagne voyait son taux reculer à 5,451% (contre 5,526%) tout comme l'Italie à 7,100%
(contre 7,138%).
"De manière générale, le resserrement de l'écart de taux avec l'Allemagne est lié aux déclarations de
Fitch", explique Patrick Jacq, stratégiste chez BNP Paribas.
"L'affirmation de Fitch selon laquelle il y a très peu de chances que la note de la France soit abaissée
offre du soutien", selon lui.
Fitch a assuré mardi qu'elle ne prévoyait pas d'abaisser en 2012 la note souveraine "AAA" de la France.
Selon elle, l'agence reste globalement sur une position exprimée le 16 décembre, lorsqu'elle avait
abaissé à "négative" contre "stable" la perspective de la note de la dette à long terme du pays.
Malgré ce bref soulagement, les investisseurs n'en ont pas fini avec les agences de notation et la
France, puisque des décisions sont attendues dans les prochains jours selon de nombreux analystes, de
Moody's et de Standard & Poor's, cette dernière menaçant d'abaisser la note d'un ou deux crans.
"C'est très compliqué parce que dans le cas de la France, le contexte est assez délicat pour les agences
de notation, à l'approche de l'élection présidentielle", prévient M. Jacq.
Fitch a insisté sur la gravité de la situation de l'Italie, selon elle la plus inquiétante parmi les
pays de la zone euro, estimant que la note du pays avait de sérieuses chances d'être abaissée à court
terme.
"C'est une des raisons pour lesquelles l'Italie s'améliore un peu moins que l'Espagne" sur le marché
obligataire, souligne M. Jacq.
Selon lui, les obligations de l'Espagne et l'Italie continuaient par ailleurs de bénéficier des rachats
de titres de dette de la Banque centrale européenne (BCE) sur le marché secondaire, où s'échangent la
dette déjà émise.
Le taux de la Grèce baissait nettement quant à lui à 32,016% (contre 32,466%).
Athènes a émis 1,6 milliard d'euros à six mois à un taux en très légère baisse, mais le pays bataille à
nouveau pour éviter le défaut de paiement.
Les négociations engagées par le pays avec les banques sur l'effacement volontaire d'une partie de sa
dette sont en passe d'aboutir, a de son côté affirmé mardi le commissaire européen aux Affaires
économiques Olli Rehn.
Ciaran O'Hagan, stratégiste chez Société Générale CIB estime lui qu'"il y aura un accord sur le PSI
(private sector involvement, ndlr)". "Les marchés pourraient voir cela comme une bonne nouvelle",
indique-t-il, mais ce serait selon lui "un répit temporaire".
Hors zone euro, le Gilt britannique montait à 2,071% contre 2,004% la veille.
Aux Etats-Unis, le rendement du bon du Trésor à 10 ans grimpait à 1,970% contre 1,958% la veille, tout
comme celui à 30 ans à 3,032% contre 3,027%. Les taux courts à trois mois étaient stables à 0,01%.
Sur le marché interbancaire, l'Euribor à trois mois, principal taux en zone euro, a reculé à 1,267%
contre 1,276% lundi, tandis que le Libor à trois mois libellé en dollars était à 0,580% contre 0,581% la
veille.
