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Norvège / Croissance : l'OCDE confiante sur la solidité de l'économie norvégienne

La Norvège s'est bien comportée depuis 2008 et présente un potentiel de croissance important à moyen terme. Son économie profite de la rente pétrolière mais dispose aussi d'une économie moderne et diversifiée. Le principal risque réside dans une probable bulle immobilière.


Norvège / Croissance : l'OCDE confiante sur la solidité de l'économie norvégienne
La Norvège a traversé la crise sans casse grâce à sa manne pétrolière mais le pays scandinave doit prendre garde au risque de formation d'une bulle immobilière, estime l'OCDE dans une étude publiée mercredi.

"La Norvège continue de bénéficier de sa richesse pétrolière bien gérée et de politiques macroéconomiques saines", indique l'Organisation pour la coopération et le développement économique.

"La vigueur de l'économie et une surveillance prudente ont permis au système financier de bien surmonter la crise financière", ajoute-t-elle, soulignant que "le principal enjeu macroéconomique consiste désormais à préserver la dynamique de la croissance".

Septième exportateur mondial de pétrole et deuxième exportateur de gaz naturel, le royaume nordique place traditionnellement ses revenus tirés de l'exploitation d'hydrocarbures dans un gigantesque fonds de pension, investi dans des actions et obligations internationales.

Selon les règles en vigueur, le gouvernement ne peut y puiser que des montants limités (4% au maximum de la valeur du fonds) pour équilibrer ses comptes, lesquels seraient autrement déficitaires.

Notant que les ponctions devraient être "juste au-dessous de 4%" cette année, l'OCDE juge que "les autorités disposeraient d'une marge de manœuvre pour susciter une expansion plus soutenue si l'activité économique se révélait sensiblement plus faible qu'escompté".

La Norvège, qui n'est pas membre de l'UE, devrait connaître une croissance solide de 2,7% cette année, hors hydrocarbures et transport maritime, et de 3,6% en 2013 après 2,6% en 2011.

Face à un éventuel ralentissement du fait par exemple d'une intensification de la crise de la zone euro, le pays devrait toutefois privilégier les armes monétaires --une baisse des taux d'intérêt-- sur les outils budgétaires --ponctions accrues dans le fonds souverain--, selon l'OCDE.

Celle-ci a salué la ligne de la banque centrale norvégienne, qui a interrompu l'an dernier le resserrement de son taux directeur puis a renversé la tendance en décidant une réduction substantielle de 0,50 point en décembre. Le taux folio (dépôts à vue) norvégien est aujourd'hui à 1,75%.

La relative faiblesse des taux risque toutefois de soutenir l'augmentation des prix du logement alors que l'OCDE, comme le FMI la semaine dernière, a mis en garde contre le fort endettement des ménages et les prix élevés de l'immobilier.

Face à ce risque, les autorités devraient adopter des garde-fous, "notamment en s'assurant que les banques se conforment à des exigences de fonds propres plus sévères", préconise l'OCDE.