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Mise sous tutelle de la Grèce : Le gouvernement allemand tente de minimiser la polémique

L'Allemagne a assuré lundi que la proposition controversée de certains Européens visant à renforcer la tutelle budgétaire de la Grèce n'était qu'une "réflexion générale" encore "en chantier".


"C'est encore une réflexion générale", a assuré le porte-parole adjoint du gouvernement Georg Streiter lors d'une conférence de presse régulière, en ajoutant: "Nous sommes en plein chantier. Il s'agit d'aider" la Grèce.

Athènes a protesté vivement après la révélation ce week-end d'une proposition de certains membres de l'Union européenne, dont l'Allemagne, de donner à l'UE un pouvoir décisionnel sur la gestion budgétaire grecque. La démarche a aussi été critiquée par l'Autriche et le Luxembourg.

Le porte-parole du ministère allemand des Finances Martin Kotthaus a lui évoqué lors de la même conférence de presse une "discussion de travail" pour "voir ce qu'il est possible de faire quand un programme de réformes persiste à déraper", en l'occurence en Grèce, où "tout porte à croire qu'il y a un déficit" dans la mise en oeuvre des mesures d'austérité.

Il a évoqué deux pistes.

La première serait "d'introduire dans le droit (de la Grèce) une disposition donnant la priorité absolue au désendettement" sur les autres dépenses budgétaires, ce qui serait "une sorte de règle d'or durcie" selon le porte-parole.

La deuxième option serait "de voir s'il existe une possibilité d'intensifier l'accompagnement des pouvoirs de réformes en conférant certains pouvoirs de décision" sur les finances grecques à une autorité extérieure, a-t-il ajouté.

M. Kotthaus a assuré qu'une participation des Etats et institutions à la restructuration de la dette grecque n'était "pas en discussion".

"Le point central des discussions est la participation du secteur privé", c'est-à-dire des banques et autres créanciers privés d'Athènes qui doivent consentir à l'effacement de 100 milliards d'euros de dettes, a-t-il dit.