Les conditions monétaire et financières en zone euro renforcent les craintes de récession


Les pertes sur le marché actions ainsi que la contagion de la crise de la dette à l'Italie et l'Espagne provoquent un durcissement brutal des conditions monétaires et financières capables d'entrainer la zone euro dans la récession.



Pour la zone euro, l’indicateur gecodia.fr de conditions monétaires et financières (ICMF) continue s’enfoncer. Après un effondrement aux mois de juillet et août, les premiers résultats montrent que la situation s’est encore aggravée en septembre. Ce signal est compatible avec une nouvelle récession en zone euro au tournant de l’année 2011.

Le décrochage, commencé au printemps dernier, a été particulièrement brutal à partir de l’été. Ceci s’explique principalement par l’effondrement du marché actions en Europe et par une hausse des taux des obligations d’Etat de l’Italie et de l’Espagne (3e et 4e économies de la zone), soit une dégradation des taux d’intérêt à long terme au niveau agrégé. L'extension de la crise de la dette a bien un impact majeur sur l'environnement financier pour l'ensemble de la zone euro.

L’ICMF est avancé d’environ 6 mois sur l’évolution de l’activité économique. L’affaiblissement observé à partir du printemps a bien été suivi par un net coup de frein sur la croissance du PIB en zone euro. le plongeon observé actuellement indique que les craintes de récession en zone euro sont justifiées. L’ICMF n’avait pas été aussi négatif depuis l’été 2009. L’ICMF gecodia.fr envoie sur les derniers mois le même signal que le indicateurs avancé de l’OCDE.

Pourquoi est-ce important ?

Cet indicateur illustre à la fois les conséquences déjà graves de la crise mais aussi le besoin d'assouplissement monétaire. La BCE doit désormais soutenir l'économie, d'autant plus que l'inflation reste contenue.

L’ICMF synthétise les informations issues des marchés financiers (taux d’intérêt court et long terme, taux corporate, bourse, taux de change) et des agrégats monétaires. On utilise une approche naïve (pas d’économétrie et pas de décalage dans les données). Depuis près de 10 ans, cet ICMF est un indicateur crédible et permet d’apprécier les points de retournements pour la croissance en zone euro mais pas forcément l’ampleur des phase de croissance ou de ralentissement.

Équipe Gecodia.fr

Vendredi 16 Septembre 2011