Le spread 10 ans de la France à 160 pb, légère détente des taux sur l’Italie


La dette publique de France continue de souffrir jeudi sur le marché obligataire, avec de nouveaux records pour les spreads. En revanche, on note une légère amélioration sur l’Italie.



Le spread 10 ans de la France à 160 pb, légère détente des taux sur l’Italie
Après une journée très négative hier, la matinée est plus calme sur les PIIGS (sauf en Grèce), même si on ne peut pas parler de détente sur les taux mais plutôt de stabilisation. En revanche, la qualité de la dette française est à nouveau dégradée, avec un écart grandissant par rapport aux taux allemands.

Les spreads de taux sur les obligations publiques de la France battent encore des records. Ainsi, l’OAT 10 ans est ce matin à 160 pb au dessus du taux du Bund 10 ans (OAT = Bund à 1,69 % + 1,60 % ; cf. tableau ci-dessous). Sur une semaine, le spread 10 ans est passé de 126 à 160 pb.

Toutes les maturités sont touchés, avec des spreads français au plus haut. Le taux 2 ans sont désormais à près de 1,5 %.

La situation est moins catastrophique qu’hier sur la dette italienne, avec un taux 10 ans revenant à 7,24 %. Le spread italien à 10 ans reflue à 555 pb. La détente est très forte pour le taux 2 ans, ce dernier retombant à 6,6 % contre 7,1 % hier. L’allègement de la tension sur le 2 ans est une très bonne nouvelle. Rappelons que l’inversion de la courbe entre taux courts et taux longs est un signe funeste (scénario de défaut).

La baisse des spreads touche aussi l’Espagne, même si le mouvement est moins marqué avec des taux stables (4,4 % à 2 ans, 5,8 % à 10 ans).

La probable arrivée au pouvoir de Mario Monti (ancien commissaire européen) semble plaire aux investisseurs avec une forte baisse du taux 2 ans. Toutefois, la situation est juste « moins pire » et non « meilleure ». Pour la France, il semble y avoir une attente de plus en plus forte pour la mise en place d’une politique de réduction du déficit en 2012. Pour l’instant, le gouvernement ne fait que compenser la faible croissance en colmatant les trous créés par les pertes de recettes.

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Marché obligataire zone euro 10/11/2011 09/11/2011
Taux des obligations d'Etat 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans
Allemagne 0.36 0.88 1.69 2.55 0.33 0.84 1.65 2.51
France 1.47 2.30 3.29 4.14 1.38 2.23 3.20 4.00
Italie 6.64 7.50 7.24 7.55 7.10 7.43 7.34 7.81
Espagne 4.42 5.05 5.82 6.48 4.52 5.00 5.78 6.51
Belgique 3.23 3.87 4.56 4.94 3.01 3.84 4.47 5.00
Grèce 131.18 47.07 41.04 20.97 110.60 40.05 36.21 20.41
Pays Bas 0.56 1.32 2.25 2.61 0.57 1.27 2.22 2.56
Autriche 1.34 2.34 3.24 3.75 1.22 2.18 3.13 3.63
Portugal 19.01 13.97 11.95 9.72 21.38 13.93 11.91 9.44
Irlande 8.85 8.49 8.25 - 8.76 8.13 8.06 -
Finlande 0.56 1.34 2.34 - 0.57 1.28 2.28 -
                 
  10/11/2011 Variation (jour)  
Spread avec le bund Allemand (pb) 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans
France 112 141 160 159 7 2 5 9
Italie 629 661 555 500 -48 2 -14 -30
Espagne 406 417 413 393 -12 0 0 -8
Belgique 288 299 287 239 20 -2 5 -11
Grèce 13 082 4 619 3 935 1 842 2 056 697 479 51
Pays Bas 21 44 56 6 -3 0 -2 1
Autriche 99 146 155 120 11 11 6 7
Portugal 1 866 1 309 1 026 717 -239 -1 0 24
Irlande 850 760 656 - 7 31 14 -
Finlande 21 46 65 - -3 1 2 -
100 pb = 1 %         Vert : resserement du spread
          Rouge : écartement du spread

Équipe Gecodia.fr

Jeudi 10 Novembre 2011




1.Posté par Walter Benjamin le 10/11/2011 22:37
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Quand la France perdra son AAA le FESF ne pourra plus emprunter à des taux raisonnables et la route sera terminée . C'est l'article 123 du traité de Lisbonne qu'il faut abroger d'urgence, comme la folle loi Giscard de 1973 , un état n'a pas à déléguer à des banques la création monétaire ,c'est une absurdité totale. Avant 1973 les états avaient très peu de dettes parce qu'ils créaient eux-mêmes leurs capitaux et remboursaient ensuite et SANS INTÉRÊT, et donc pas de planche à billet non plus. La "création monétaire" cesse quand le crédit est remboursé .Le délire néolibéral doit cesser, malheureusement il ne cessera qu'après le Krach de 2012 .Et en plus on doit fermer les paradis fiscaux :de 11 000 à 60 000 milliards dans les paradis fiscaux, ce n'est plus de la fraude, c'est un système qui déraille , ce sont des règles du jeu économique qu'il faut changer : retrait des licences des banques qui trafiquent avec les paradis (Merkel l'a proposé en 2008 ! c'est faisable ) avec une taxe progressive pour le retour des capitaux qui augmenterait de mois en mois,ils vont vite revenir dans le droit chemin frileux comme ils sont! Le premier pays ou zone qui le fera aura le jack pot.


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