La stabilité de l’inflation sous-jacente donne de l’air à la BCE


En août 2011, l’inflation en zone euro est confirmée à +2,5 %. L’inflation sous-jacente reste stable et basse. Un contexte qui permet à la BCE d'envisager de baisser son taux refi au cours de l'automne.



La stabilité de l’inflation sous-jacente donne de l’air à la BCE
L’inflation en zone euro en août 2011 est confirmée à +2,5 % sur un an, après +2,5 % en juillet. Pour l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) aussi, le niveau reste inchangé à +1,2 % sur un an. La hausse des prix à la consommation en zone euro reste donc largement un « problème » de prix des matières premières, principalement du pétrole.

En effet, les prix de l’énergie progressent toujours vivement (+11,8 % sur un an) et l’alimentaire est aussi en accélération depuis un semestre (+2,8 %). Pour ces deux catégories de biens, les hausses de prix sont comparables à celles de la poussée inflationnistes de 2007-2008. En revanche, dans les autres groupes, les prix sont stables pour les biens industriels hors énergie (+0 %) et décélère légèrement pour les services (à +1,9 %).

Au niveau des grands pays de la zone euro, l'écart est faible entre l’Espagne (+2,7 % sur un an), l’Allemagne (+2,5 %), la France (2,4 %) et l’Italie (2,3 %).

Ailleurs en zone euro, l’inflation en août 2011 reste supérieure à 3 % dans de nombreux pays : Belgique (+3,4 %), Finlande (+3,5 %), Luxembourg (+3,5 %), Autriche (+3,7 %), Slovaquie (+4,1 %) et Estonie (5,6 %). Pour les PIGS, on note un très net ralentissement en Grèce, ou l’inflation tombe à 1,4 % (elle était supérieur à 5 % au début de l’année), ainsi qu’au Portugal (+2,8 %). L’Irlande conserve la plus faible inflation de la zone euro (+1 %).

Pourquoi est-ce important ?

La semaine dernière, la BCE a marqué un coup d’arrêt à sa phase de hausse de taux directeur entamée au printemps dernier. Elle a de plus ouvert la voie à un nouvel assouplissement monétaire à court terme, même si le timing reste très incertain.

Les tensions inflationnistes sont faibles et la hausse des matières premières n’a pas contaminée les prix sous-jacents. Une inflation sous-jacente stable et basse donne toute latitude à la BCE pour baisser son taux refi dès qu’elle le souhaite. Toutefois, la BCE attendra vraisemblablement d’avoir un peu plus de statistiques économiques pour se prononcer et renverser son cycle monétaire. Par conséquent, une baisse ne devrait pas intervenir dès le mois prochain mais plus tard dans l’automne.

Équipe Gecodia.fr

Jeudi 15 Septembre 2011



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