La liquidité mondiale en mars 2011 progresse à nouveau, grâce à la Fed


En mars 2010, la liquidité mondiale accélère. Les BRIC et les USA sont les moteurs de la liquidité circulant dans l’économie mondiale.



Nous avons revu notre estimation de la base monétaire mondiale afin qu’elle présente un décalage moins important dans le temps. En ne prenant que les bases monétaires du G20 + zone euro, on arrive à 95 % de la liquidité mondiale et le décalage n’est plus que de 2 mois (mai = données de mars).

La croissance de la liquidité mondiale* en mars 2011 a progressé à +15,8 % sur un an, soit une nette hausse par rapport à fin 2010 (+11 % en novembre). La croissance de la liquidité est la plus importante depuis l’été 2010. Ce regain du côté de la liquidité est principalement imputable au quantitative easing 2 (QE2).

Au niveau des autres zones, les pays émergents (Chine en tête) contribuent pour près de la moitié au gonflement de la liquidité. A l’inverse, la zone euro voit sa contribution s’installer en territoire négatif, la base monétaire se contractant (réduction de la liquidité dans le système bancaire). La BCE s’étant engagée plus tôt que les autres grandes banques centrales dans son exit stragey.

Impacts économiques
L’effet du QE2 va persister et sauf si la Fed inverse sa politique au second semestre, la croissance de liquidité mondiale pourrait toucher 20 % dans les mois qui viennent.

La progression de la liquidité mondiale est moins ample qu’en 2008 et 2009 mais reste soutenue. Ceci est favorable aux actifs risqués, notamment les matières premières et les actions.

* Somme des bases monétaires du G20 + zone euro (95 % de la base monétaire mondiale). La base monétaire est l’agrégat le plus restreint pour mesurer la liquidité et est aussi celui qui est directement piloté par la banque centrale (monnaie banque centrale). Quand la Fed fait du quantitative easing elle gonfle la base monétaire. Données FMI et exprimées en dollar US (taux de change fin de mois).

Équipe Gecodia.fr

Mercredi 18 Mai 2011