La consommation des ménages américains menacée par la stagnation des revenus


La consommation des ménages américains progresse plus modestement en octobre 2011 après les bons résultats de septembre. Le revenu réel stagne tandis que le taux d’épargne reste bas.



La consommation des ménages américains menacée par la stagnation des revenus
La consommation des ménages aux États-Unis a faiblement progressé en octobre 2011, en hausse de +0,1 % sur le mois en termes réels (corrigé de l’inflation), après +0,5 % en septembre. Sur un an, la hausse atteint +2,0 %, en modération par rapport au pic de fin 2010 (+3,2 %). La consommation reste alimentée principalement par les dépenses de biens durables (type voiture et équipement du logement). En revanche, la consommation de services (2/3 de la conso aux Etats-Unis) stagne depuis cet été.

En octobre 2011, la consommation totale des ménages américains a atteint 11 197 milliards $ en valeur (donnée annualisée) et le revenu disponible total 13 030 milliards $.

La consommation des ménages américains menacée par la stagnation des revenus
Du côté du revenus des ménages américains, le reflux de l’inflation donne un peu de marges, les revenus progressant de +0,3 % sur le mois (en termes réels soit corrigés de l’inflation) et de +0,2 % pour le revenu réel par tête. Toutefois, cette hausse est loin de compenser les pertes des mois précédents. Entre janvier et septembre 2011, le revenu réel par tête a ainsi reculé de 0,1 % par mois en moyenne. Ainsi, le niveau d’octobre reste en baisse de 0,9 % sur un an. Un recul inédit pour l’économie américaine depuis 60 ans, hormis en 2009.

La progression de la consommation trouve donc sa source dans une nouvelle baisse du taux d’épargne des ménages aux USA sur les derniers mois. En octobre, il atteint 3,5 % du revenu disponible contre 5 % en juin dernier et un pic à 5,8 % en juin 2010.

Pourquoi est-ce important ?

Le mouvement sur l’épargne n’est pas soutenable dans un contexte de poursuite de la récession immobilière aux Etats-Unis et de faibles créations d’emplois. Les gains de pouvoir d’achat liés à la modération de l’inflation ne seront pas suffisants pour compenser cette atonie.

La consommation des ménages pèse 72 % du PIB aux Etats-Unis et a largement contribué à la croissance du T3 2011 (+2 % en rythme annualisé). La faiblesse des revenus et la remontée parallèle du taux d’épargne vont faire revenir l’économie américaine sur une croissance faiblarde.

Équipe Gecodia.fr

Mercredi 23 Novembre 2011



Regionalytics® Un accès rapide simple et interactif aux données locales