L’indice de misère dans le monde au printemps 2011 : pas de modification de fond


L’indice de misère (Misery Index) ne voit pas sa hiérarchie modifiée ni sa situation s’améliorer. L’Espagne est un cas extrême.



Le Misery Index (indice de misère) synthétise le stress financier auquel sont soumis les ménages d’un pays. Il fait la somme du taux de chômage et du taux d’inflation.

La hiérarchie du misery index dans le monde a peu bougé. L’Espagne se classe très loin devant les autres pays, y compris émergents, avec un misery index supérieur à 24 % (chômage : 20,7 % ; inflation : +2,9 %). Suivent la Russie, la Turquie et le Brésil. Les ménages espagnols ne sont pas plus pauvres que les ménages turcs ou brésiliens mais ils portent un stress financier plus important. Les pays les mieux placés sont la Corée du Sud, le Japon et la Suisse.

En Europe, l’indice de misère place toujours l’Espagne comme pays avec la situation la plus dégradée. Les Pays Baltes et la Grèce forment le « top 5 ». Les pays d’Europe de l’Est ainsi que l’Irlande et le Portugal sont mal classés.

En Europe de l’Ouest, si l’on exclu les PIGS, la France et le Royaume-Uni ont les indices les plus élevés. Les 5 pays les mieux classés de l’UE sont Malte, la république Tchèque, le Luxembourg, l’Autriche et les Pays-Bas. Au-delà, la Suisse se situe toujours dans la meilleure position en Europe.

Impacts économiques

Le stress important porté par les PIGS laisse penser qu’il sera difficile de demander plus d’effort aux populations de ces pays. Un élément à prendre en compte pour les finances publiques. Tout plan d’austérité prévoyant de nouvelles augmentations de la pression fiscale sur les ménages ou des diminutions des transferts sociaux ne paraîtrait plus très raisonnable dans ces pays.

Équipe Gecodia.fr

Vendredi 27 Mai 2011