L’OCDE place les pays développés au bord d’une nouvelle récession


L’OCDE a revu à la baisse ses prévisions de croissance dans les pays développés pour le second semestre 2011, prévoyant au mieux une stagnation.



L’OCDE place les pays développés au bord d’une nouvelle récession
L’OCDE a publié aujourd’hui une mise à jour de ses prévisions macroéconomiques à court terme pour les pays développés (second semestre 2011). Il ressort du communiqué que la croissance va être sur le fil du rasoir et que le moindre souffle de vent mauvais entraînera une rechute des pays de l’OCDE dans la récession.

Pier Carlo Padoan, Chef Économiste à l’OCDE, note que « la croissance est en réalité beaucoup plus lente que nous le pensions il y a trois mois, et compte tenu du degré élevé d’incertitude entourant les perspectives, le risque d’une période de croissance négative au cours de la période à venir s’est renforcé ».

Les prévisions de croissance (cf. graphique) tablent sur un PIB agrégé ne progressant que de 0,4 % au T3 2011 et de 1 % au T4 2011 en rythme annualisé (soit quasiment 0 % puis 0,25 % en variation trimestrielle simple). Selon nos estimations, la croissance devrait rester proche de 6 % en rythme annualisé dans les pays émergents. Au final, le croissance mondiale tomberait à environ 3 ½ % au second semestre de cette année, au plus bas depuis la sortie de récession de 2008-2009.

En clair, les économies développées vont stagner. Ceci implique que le moindre choc négatif par rapport au scénario de l’OCDE (plus d’austérité, dégradation du marché du travail plus importante ou encore ralentissement des émergents plus marqués) fera replonger cette zone dans la récession. L’OCDE note que « la possibilité d’une récession (deux trimestres consécutifs de croissance négative) n’est pas exclue dans certaines grandes économies de l’OCDE, mais une contraction de même ampleur qu’en 2008/09 n’est pas à l’ordre du jour ».

Pour l’OCDE, les principaux risques à la baisse pesant sur ces prévisions de croissance sont liés à la situation budgétaire des Etats et à une possible crise interbancaire (marché monétaire).

« L’OCDE recommande que les banques centrales maintiennent les taux directeurs à leurs niveaux actuels et, à moins que des signes de reprise n’apparaissent, qu’elles envisagent d’abaisser les taux lorsque cela sera possible ». L’organisme juge que de nouvelles mesures de quantitative easing quantitative+easing/ (achats de dette, engagement à maintenir les taux d’intérêt à des niveaux bas pendant une période prolongée) sont possible. Dans les pays émergents, une levée des mesures de resserrement monétaire dans les économies émergentes serait souhaitable.

Équipe Gecodia.fr

Jeudi 8 Septembre 2011



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