Le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF) Jean-Pierre Jouyet juge que le projet de
taxation des transactions financières est "une bonne idée sur le fond", mais considère que "cette taxe
n'a de sens que dans un cadre européen".
"C'est une bonne idée sur le fond, et en premier lieu d'un point de vue moral", déclare M. Jouyet dans
une interview au Monde.fr. "Selon le principe qui prévaut en matière de fiscalité, il faut prendre
l'argent là où il se trouve" et "l'argent se trouve aujourd'hui sur les marchés", ajoute-t-il.
Mais "cette taxe n'a de sens que dans un cadre européen. La faire seul et a minima ne rime à rien",
estime-t-il.
"La taxe sur les transactions financières peut faire sens sur une base régionale, dès lors qu'il existe
un bassin financier avec une masse critique d'échanges", explique M. Jouyet. Il donne "raison" au
président d'Europlace Gérard Mestrallet "quand il met en garde contre une délocalisation des flux
financiers à Londres ou à Bruxelles".
Selon le président de l'AMF, "le projet de taxe défendu par M. Sarkozy est lancé à des fins
électorales". "Une taxe isolée serait à la régulation financière ce qu'Euromed fut à l'Union pour la
Méditerranée... Un échec!", déclare-t-il.
Interrogé sur l'utilisation possible de cette taxe, M. Jouyet juge qu'elle "pourrait tout à fait
alimenter le budget européen et contribuer, par exemple, très utilement au financement du fonds de
secours européen aux pays en difficultés, le Fonds européen de stabilité financière, qui cherche des
ressources".
Pour M. Jouyet, "si elle voyait le jour, une telle taxe suppléerait à l'absence de TVA dans le secteur
financier". Mais il exprime "des doutes sur sa capacité à réduire la volatilité sur les marchés",
considérant que "son taux serait trop faible".
taxation des transactions financières est "une bonne idée sur le fond", mais considère que "cette taxe
n'a de sens que dans un cadre européen".
"C'est une bonne idée sur le fond, et en premier lieu d'un point de vue moral", déclare M. Jouyet dans
une interview au Monde.fr. "Selon le principe qui prévaut en matière de fiscalité, il faut prendre
l'argent là où il se trouve" et "l'argent se trouve aujourd'hui sur les marchés", ajoute-t-il.
Mais "cette taxe n'a de sens que dans un cadre européen. La faire seul et a minima ne rime à rien",
estime-t-il.
"La taxe sur les transactions financières peut faire sens sur une base régionale, dès lors qu'il existe
un bassin financier avec une masse critique d'échanges", explique M. Jouyet. Il donne "raison" au
président d'Europlace Gérard Mestrallet "quand il met en garde contre une délocalisation des flux
financiers à Londres ou à Bruxelles".
Selon le président de l'AMF, "le projet de taxe défendu par M. Sarkozy est lancé à des fins
électorales". "Une taxe isolée serait à la régulation financière ce qu'Euromed fut à l'Union pour la
Méditerranée... Un échec!", déclare-t-il.
Interrogé sur l'utilisation possible de cette taxe, M. Jouyet juge qu'elle "pourrait tout à fait
alimenter le budget européen et contribuer, par exemple, très utilement au financement du fonds de
secours européen aux pays en difficultés, le Fonds européen de stabilité financière, qui cherche des
ressources".
Pour M. Jouyet, "si elle voyait le jour, une telle taxe suppléerait à l'absence de TVA dans le secteur
financier". Mais il exprime "des doutes sur sa capacité à réduire la volatilité sur les marchés",
considérant que "son taux serait trop faible".