Intervention concertée des banques centrales sur le yen sur fond de nouvelles rassurantes sur la crise nucléaire


Les banques centrales du G7 ont annoncé leur action commune sur le yen. La devise japonaise revient à ses niveaux d’avant le tsunami et la crise nucléaire. Côté CDS, la situation reste tendue.



Ce matin, les ministres des finances du G7 ainsi que les banques centrales (Fed, banque centrale européenne, Banque d’Angleterre, Banque du Canada et Banque du Japon) ont publié un communiqué commun précisant que « la volatilité excessive et les mouvements désordonnés sur le marché des changes a des impacts négatifs sur la stabilité économique et financière ». Par conséquent, les banques centrales vont agir autour du yen pour permettre de stabiliser les mouvements de la devise.

Depuis la catastrophe majeure de la semaine dernière et la grave crise nucléaire qui a suivi, le yen s’est nettement apprécie face au dollar et à l’euro. Les mouvements furent très abrupts à l’ouverture des marchés asiatiques (forte appréciation suivi d’une hausse de l’USD/JPY et de l’EUR/JPY). Très clairement, il y a une partie de cette appréciation qui s’explique par des rapatriement de capitaux (assureurs, banques mais aussi entreprises de taille internationale). Néanmoins, une volatilité (cf. graphique sur volatilité implicite ci-dessous) aussi forte est principalement liée à la nervosité des traders et des mouvements spéculatifs. On regardera de près l’évolution des positions spéculatives de Hedge Funds lundi.

A l’annonce de l’intervention coordonnée des grandes banques centrales les taux de change du yen face à l’euro et au dollar sont fortement remontés (= dépréciation du yen), à près de 82 ¥/$ et 115 ¥/€ respectivement, soit un retour aux niveaux de vendredi dernier.

Du côté du marché obligataire, les taux d’Etat japonais restent assez stables (10 ans à 1,20 % jeudi). En revanche, le CDS 5 ans sur la dette publique du Japon est remonté à 115 points hier soir, une hausse de 11 points sur la journée. La hausse du coût de l’assurance contre un risque de défaut sur la dette souveraine du Japon illustre somme toute une nervosité persistante des investisseurs.

Equipe GECODIA

Vendredi 18 Mars 2011