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Indignation contre le manque de femmes à la tête de la BCE

La Banque centrale européenne ne compte aucune femme dans ses instances dirigeantes et il est temps d'y remédier, estime mardi dans un communiqué la présidente de la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen, Sharon Bowles.


"La BCE est l'une des institutions européennes où la parité hommes-femmes est ignorée de la manière la plus flagrante", s'insurge la députée libérale britannique, soulignant que depuis le départ de Gertrude Tumpel-Gugerell en mai dernier, "il n'y a plus aucune femme ni au directoire, ni même au conseil des gouverneurs ou au conseil général" de la BCE.

"Je trouve cela décevant et décourageant", poursuit Mme Bowles, pour qui "il convient de se demander pourquoi, systématiquement, les institutions importantes et influentes de l'UE, comme la BCE, ne parviennent pas à sélectionner des candidates".

"L'argument selon lequel il n'y a pas de femmes qualifiées pour ces postes n'est pas sérieux", selon elle.

Un des membres du directoire, l'Espagnol José Manuel Gonzalez-Paramo, doit être remplacé fin mai. Trois candidats, tous des hommes, briguent sa succession: le Luxembourgeois Yves Mersch, l'Espagnol Antonio Sainz de Vicuña et le Slovène Mitja Gaspari.

Cette nomination "est une excellente occasion de faire bouger les choses dans le sens d'un meilleur équilibre entre hommes et femmes dans les principales institutions européennes," estime Mme Bowles, pour qui "l'expérience montre qu'une approche consistant à présenter systématiquement un candidat de chaque sexe finit par fonctionner".