Fitch lance une alerte sur les banques américaines : la crise de la dette concerne tout le monde


La zone euro a largement exporté sa dette publique. Les banques américaines mais aussi japonaises ou anglaises sont aussi impliquées dans la crise de la dette. Une crise financière mondiale ne peut être exclue.



Fitch lance une alerte sur les banques américaines : la crise de la dette concerne tout le monde
Les analystes bancaires de Fitch ont publié une alerte sur les banques américaines. En cas d’extension de la crise de la dette en zone euro, les banques américaines vont subir des contrecoups. Si la situation est actuellement « gérable », le risque est réel de voir les banques enregistrer des pertes directement (dévalorisation ou défaut des obligations publiques) ou indirectement (contrepartie privée). Les notes que l’agence de notation accorde aux banques US pourraient alors être sensiblement revues. Après cette annonce Goldman Sachs a perdu 4,2% et Morgan Stanley 8%.

Fitch ne fait que rappeler que la zone euro a disséminée sa dette publique largement en dehors de l’Europe continentale. Ainsi, 30 % de la dette est détenue par des investisseurs non résidents de la zone euro. Le système bancaire et les assureurs sont les plus exposés.

Les banques américaines possédaient pour 133 milliards $ de dettes publiques de la zone euro. Comme tous les pays sont désormais touchés par la crise, en dehors de l’Allemagne, le risque porte sur 74 milliards $ (dont France, Italie et PIGS portent une large part).

Les banques japonaises (199 milliards $ dont 114 milliards $ hors Allemagne) et anglaises (184 milliards $ dont 121 milliards $ hors Allemagne) portent un risque encore plus important.

Il est évident que les expositions restent limitées – sans compter le fait que les banques ont vraisemblablement liquidé une partie de ces positions – et que les pertes sont encore très gérables. Mais rappelons-nous que les pertes liées aux subprimes étaient aussi limitées et que la dissémination des CDS augmente encore le risque.

Dans ce contexte, une crise financière mondiale comparable à celle de fin 2008 ne peut être exclue même si elle garde une probabilité faible pour l’instant.

Équipe Gecodia.fr

Jeudi 17 Novembre 2011



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