
La dégradation par S&P des notes de 9 des 17 pays membres de la zone euro rajoute un peu plus de pression sur le fonds de secours européen (FESF) qui a déjà montré des signes de faiblesses.
Le FESF a été créé au printemps 2010 afin de servir de fonds de financement pour les plans d’aide au Portugal et à l’Irlande adopté par le FMI et de l’Union européenne, mettant ces deux pays « à l’abris » des marchés en couvrant leurs besoins de financement. En tout, il doit verser 22,5 milliards d’euros à l’Irlande et 26 milliards d’euros au Portugal.
La part de l’UE est versée en partie via le FESF. Le fonds lève sur les marchés l’argent puis le prête (avec une marge). Ces émissions bénéficient d’une note AAA grâce à la garantie apportée par les Etats AAA de la zone euro.
Le fonds a une capacité théorique de 250 milliards d’euros d’endettement (dont 49 milliards déjà engagés avec le Portugal et l’Irlande) avec la note AAA. Même si cela ne suffisait pas pour l’Italie, pour l’Espagne ou la Belgique ça pouvait passer.
En faisant la somme de la perte du AAA de la France (deuxième économie de la zone euro, donc deuxième garant en ordre d’importance), de la cascade de dégradation ailleurs, de la demande croissante de garanties des investisseurs, l’évaporation de la demande des pays asiatiques et du refus allemand de donner plus de garanties, le fonds est désormais inopérant pour d’autres pays.
Or, d’après le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert, « le gouvernement allemand n'a aucune raison de penser que le volume des garanties du FESF ne suffirait pas à remplir ses obligations ». Le ministre des Finances allemand a ajouté que « les garanties apportées au FESF suffisent largement pour ce qu'il a à faire au cours des prochains mois ».
Le gouvernement allemand considère que l'entrée en vigueur du fonds de secours permanent en zone euro en juillet prochain (Mécanisme Européen de Stabilité – MES), « moins dépendant des agences de notation » suffira à former un pare-feu efficace.
Or, le MES risque d’avoir les mêmes faiblesses que le FESF. Même doté d’un capital (80 milliards d’euros au total), il s’appuie aussi sur les garanties des Etats qui le compose pour atteindre 500 milliards d’euros de capacité d’intervention. Il devra trouver sur le marché et auprès des investisseurs internationaux les sommes nécessaires.
On retombe donc sur les mêmes problèmes : perspectives de dégradation des notes sur les dettes souveraines, sous-dimensionnement en cas de plan pour l’Italie, implication des pays émergents (les seuls qui ont vraiment les moyens d’investir en utilisant leurs réserves de changes).
source AFP
Le FESF a été créé au printemps 2010 afin de servir de fonds de financement pour les plans d’aide au Portugal et à l’Irlande adopté par le FMI et de l’Union européenne, mettant ces deux pays « à l’abris » des marchés en couvrant leurs besoins de financement. En tout, il doit verser 22,5 milliards d’euros à l’Irlande et 26 milliards d’euros au Portugal.
La part de l’UE est versée en partie via le FESF. Le fonds lève sur les marchés l’argent puis le prête (avec une marge). Ces émissions bénéficient d’une note AAA grâce à la garantie apportée par les Etats AAA de la zone euro.
Le fonds a une capacité théorique de 250 milliards d’euros d’endettement (dont 49 milliards déjà engagés avec le Portugal et l’Irlande) avec la note AAA. Même si cela ne suffisait pas pour l’Italie, pour l’Espagne ou la Belgique ça pouvait passer.
En faisant la somme de la perte du AAA de la France (deuxième économie de la zone euro, donc deuxième garant en ordre d’importance), de la cascade de dégradation ailleurs, de la demande croissante de garanties des investisseurs, l’évaporation de la demande des pays asiatiques et du refus allemand de donner plus de garanties, le fonds est désormais inopérant pour d’autres pays.
Or, d’après le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert, « le gouvernement allemand n'a aucune raison de penser que le volume des garanties du FESF ne suffirait pas à remplir ses obligations ». Le ministre des Finances allemand a ajouté que « les garanties apportées au FESF suffisent largement pour ce qu'il a à faire au cours des prochains mois ».
Le gouvernement allemand considère que l'entrée en vigueur du fonds de secours permanent en zone euro en juillet prochain (Mécanisme Européen de Stabilité – MES), « moins dépendant des agences de notation » suffira à former un pare-feu efficace.
Or, le MES risque d’avoir les mêmes faiblesses que le FESF. Même doté d’un capital (80 milliards d’euros au total), il s’appuie aussi sur les garanties des Etats qui le compose pour atteindre 500 milliards d’euros de capacité d’intervention. Il devra trouver sur le marché et auprès des investisseurs internationaux les sommes nécessaires.
On retombe donc sur les mêmes problèmes : perspectives de dégradation des notes sur les dettes souveraines, sous-dimensionnement en cas de plan pour l’Italie, implication des pays émergents (les seuls qui ont vraiment les moyens d’investir en utilisant leurs réserves de changes).
source AFP