Emploi et chômage en juin 2010 aux US : déception du côté du secteur privé


Le rapport emploi aux Etats-Unis a encore déçu en juin. Si l’écart n’est pas significatif du côté de l’emploi total et du chômage, les créations de postes dans le secteur privé sont trop basses.



Emploi et chômage en juin 2010 aux US : déception du côté du secteur privé
L’emploi total aux Etats-Unis en juin 2010 s’est contracté un peu mois que prévu par le consensus des économistes. L’économie américaine a détruit 125 000 emplois en juin, contre -130k attendus (+433k en avril). Mais ce sont surtout les créations d‘emploi dans le secteur privé qui retiennent l’attention, avec un tout petit +83k créations (contre +33k en mai et +110k attendus). En effet, un grosse partie des pertes d’emplois provient du secteur public et est a relier aux opérations de recensement (census 2010). Des emplois temporaires ont été recruté massivement jusqu’en mai. Désormais, de positif l’impact sur l’emploi total devient négatif (+411k emplois en mai ; -225k en juin).

Au final, ce rapport est en en deçà des attentes, non pas du fait des destructions totales mais à cause de la faiblesse des créations d’emplois dans le secteur privé aux US, encore plus marquée si l’on exclut l’intérim.


Emploi et chômage en juin 2010 aux US : déception du côté du secteur privé
Le taux de chômage est redescendu à 9,5 % de la population active (zone euro, taux de chômage : 10 % en mai). De même, le taux de chômage étendu (U6, incluant les travailleurs à temps partiel imposé et les inactifs découragés) baisse à 16,5 % après 16,6 %. Mais cette amélioration est en fait trompeuse car il y a une baisse de la population active. Un nombre croissant de personnes sont au-delà du découragement et ne cherchent plus d’emploi.

De plus, le salaire horaire a stagné et les heures travaillées ont aussi baissée (34,1 h/semaine en juin 2010 contre 34,2 h/semaine en mai). Soit une situation qui souligne la difficulté de générer du revenu pour les ménages américains.

Le rapport conforte l’idée du ralentissement économique à partir du T3 2010. Il s’ajoute aux perspectives médiocres en zone euro et au ralentissement économique de la Chine. Comme visiblement les marchés financiers n’avaient pas complètement intégrés ce mouvement, ça tangue sévèrement sur les marchés actions et matières premières. Les taux d’État restent très bas (2,93 % au US à 10 ans et proches de 2,58 % pour le Bund allemand).

Equipe Gecodia

Vendredi 2 Juillet 2010



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