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Dette euro : l'Asie moins inquiète par rapport à la crise de l'euro

Le commissaire européen Michel Barnier a assuré jeudi à Tokyo que les Japonais comme les Chinois étaient moins inquiets qu'à l'automne pour la dette européenne.


"En Chine comme au Japon, il y a de la vigilance mais aussi de la confiance" vis-à-vis des autorités européennes, a expliqué le commissaire au Marché intérieur, également chargé des services financiers, lors de la dernière étape de sa tournée asiatique, après Hong Kong et Pékin.

"Le pic d'inquiétude pour eux, c'était l'automne dernier", a précisé le commissaire, qui a notamment rencontré à Pékin le ministre chinois des Finances, puis a eu jeudi des entretiens avec le gouverneur de la banque centrale du Japon (BoJ) et le ministre nippon délégué aux Services Financiers.

Les dirigeants des puissances asiatiques surveillent toutefois avec attention l'évolution de la crise menaçant l'économie mondiale.

A l'issue de la dernière réunion en date de son comité de politique monétaire, le 21 décembre, la Banque du Japon a prévenu que le problème d'endettement européen constituait un risque important qui "pourrait entraîner un affaiblissement de la croissance, non seulement de l'économie européenne mais aussi mondiale".

Deuxième et troisième puissances économiques du monde, la Chine et le Japon disposent des plus importantes réserves de changes et ont été sollicités pour investir dans les obligations du Fonds de soutien de la zone euro (FESF), mis sur pied pour aider les pays européens en difficulté financière.

Les autorités chinoises n'ont pas précisé leur politique à ce sujet, bien que le patron du FESF ait assuré qu'elles achetaient régulièrement des bons de l'organisme, tandis que leurs homologues japonaises ont annoncé avoir acquis des obligations à chaque émission du FESF.

"J'ai expliqué qu'on allait s'en sortir en menant un effort sans précédent" de réduction des déficits et d'harmonisation économique et budgétaire, a souligné M. Barnier. Il a mis en exergue auprès de ses interlocuteurs asiatiques le relatif succès des dernières émissions obligataires de plusieurs pays de la zone depuis le début de l'année.