Les critiques acerbes d'un ministre belge à l'encontre de la Commission européenne ont provoqué jeudi une levée de boucliers dans le royaume et des remous au sein même du gouvernement du socialiste Elio Di Rupo.
La politique de rigueur "imposée" aux Etats de l'Union européenne par la Commission européenne "n'est pas bonne" et va conduire à "15 ans de récession pour l'Europe", a estimé le ministre des Entreprises publiques, Paul Magnette (socialiste), dans un entretien publié par La Libre Belgique.
"La Commission européenne se trompe et la politique économique qu'elle impose aux Etats n'est pas la bonne", a lancé cet un ancien universitaire spécialiste des questions européennes.
"Les Etats doivent imposer la rigueur", a reconnu M. Magnette mais, "il faut aider les Etats à financer leurs dettes historiques à moindre coût par l'intermédiaire de la BCE et de la BEI".
"Cela permettrait de faire de l'assainissement autrement et de ne pas couper dans des dépenses sociales", a-t-il dit.
La Belgique est dans le collimateur de la Commission européenne pour déficit excessif. L'exécutif européen a exigé récemment que Bruxelles fasse des économies supplémentaires de 1,2 à 2 milliards d'euros dans le budget 2012, sous peine de sanctions. Pressé par la Commission, le gouvernement belge s'est résolu à geler plusieurs dépenses budgétaires.
"La Commission européenne est en train de préparer 15 ans de récession pour l'Europe: tous les grands économistes le disent", a déploré M. Magnette, figure montante du PS belge. Mais, a-t-il prévenu, "il n'est pas question d'appliquer tels quels les oukazes européens".
Appelé à réagir aux propos de son ministre, jugés "inacceptables" au sein même de la coalition gouvernementale et notamment par le ministre des Finances Steven Vanackere, le Premier ministre belge Elio Di Rupo, également socialiste, a désavoué son ministre au cours d'une séance à la Chambre.
"La Belgique a une longue tradition pro-européenne et c'est de notre intérêt de la maintenir. Chacunpeut avoir son point de vue, mais l'Europe reste notre base commune", a insisté M. Di Rupo.
Le chef du parti indépendantiste flamand N-VA, Bart De Wever, principal opposant à M. Di Rupo, avait auparavant qualifié de "stupide" et "arrogant" le discours de M. Magnette.
"La voie suivie par la Commission européenne est la seule qui nous sortira de la crise économique. C'est
pour cette raison que le gouvernement, malgré les frustrations du ministre (Magnette), doit suivre cette voie de manière stricte, accomplir des réformes profondes et mener une politique budgétaire saine qui met l'accent sur les économies", a affirmé de son côté le chef des Libéraux flamands, Alexander De Croo, dont le soutien est indispensable à la survie du gouvernement
belge.
La Commission européenne a quant à elle choisi de faire profil bas. "Dans les périodes difficiles, il est toujours facile de critiquer l'arbitre, et c'est aussi rentable pour un politicien", a ironisé le porte-parole du commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn.
Le porte-parole, Amadeu Altafaj, a rappelé que les règles budgétaires strictes que la Commission veillait à faire appliquer avaient été approuvées par tous les gouvernements de l'UE. "Les 3% (le seuil de déficit budgétaire admis, NDLR), ce n'est donc pas un diktat de la Commission européenne", a-t-il dit.
La politique de rigueur "imposée" aux Etats de l'Union européenne par la Commission européenne "n'est pas bonne" et va conduire à "15 ans de récession pour l'Europe", a estimé le ministre des Entreprises publiques, Paul Magnette (socialiste), dans un entretien publié par La Libre Belgique.
"La Commission européenne se trompe et la politique économique qu'elle impose aux Etats n'est pas la bonne", a lancé cet un ancien universitaire spécialiste des questions européennes.
"Les Etats doivent imposer la rigueur", a reconnu M. Magnette mais, "il faut aider les Etats à financer leurs dettes historiques à moindre coût par l'intermédiaire de la BCE et de la BEI".
"Cela permettrait de faire de l'assainissement autrement et de ne pas couper dans des dépenses sociales", a-t-il dit.
La Belgique est dans le collimateur de la Commission européenne pour déficit excessif. L'exécutif européen a exigé récemment que Bruxelles fasse des économies supplémentaires de 1,2 à 2 milliards d'euros dans le budget 2012, sous peine de sanctions. Pressé par la Commission, le gouvernement belge s'est résolu à geler plusieurs dépenses budgétaires.
"La Commission européenne est en train de préparer 15 ans de récession pour l'Europe: tous les grands économistes le disent", a déploré M. Magnette, figure montante du PS belge. Mais, a-t-il prévenu, "il n'est pas question d'appliquer tels quels les oukazes européens".
Appelé à réagir aux propos de son ministre, jugés "inacceptables" au sein même de la coalition gouvernementale et notamment par le ministre des Finances Steven Vanackere, le Premier ministre belge Elio Di Rupo, également socialiste, a désavoué son ministre au cours d'une séance à la Chambre.
"La Belgique a une longue tradition pro-européenne et c'est de notre intérêt de la maintenir. Chacunpeut avoir son point de vue, mais l'Europe reste notre base commune", a insisté M. Di Rupo.
Le chef du parti indépendantiste flamand N-VA, Bart De Wever, principal opposant à M. Di Rupo, avait auparavant qualifié de "stupide" et "arrogant" le discours de M. Magnette.
"La voie suivie par la Commission européenne est la seule qui nous sortira de la crise économique. C'est
pour cette raison que le gouvernement, malgré les frustrations du ministre (Magnette), doit suivre cette voie de manière stricte, accomplir des réformes profondes et mener une politique budgétaire saine qui met l'accent sur les économies", a affirmé de son côté le chef des Libéraux flamands, Alexander De Croo, dont le soutien est indispensable à la survie du gouvernement
belge.
La Commission européenne a quant à elle choisi de faire profil bas. "Dans les périodes difficiles, il est toujours facile de critiquer l'arbitre, et c'est aussi rentable pour un politicien", a ironisé le porte-parole du commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn.
Le porte-parole, Amadeu Altafaj, a rappelé que les règles budgétaires strictes que la Commission veillait à faire appliquer avaient été approuvées par tous les gouvernements de l'UE. "Les 3% (le seuil de déficit budgétaire admis, NDLR), ce n'est donc pas un diktat de la Commission européenne", a-t-il dit.
