Crise de la dette : les banques mondiales exposées de près de 900 milliards €


Les banques Espagnoles et italiennes sont en première ligne face au risque de défaut sur la dette publique. Mais, les banques françaises et allemandes ont aussi des expositions susceptibles de les déstabiliser.



Selon la BRI et de la BCE, à la fin du deuxième trimestre 2011, le risque financier représenté par les dettes publiques des PIIGS atteignaient 780 milliards € pour les banques de la zone euro (y compris les dettes détenues par les banques des PIIGS). Le système financier mondial est exposé à près de 900 milliards € (y compris UK, USA et Japon). Il ne s’agit ici que du risque porté par le système bancaire (assureurs ou fonds non inclus).

Erratum : une première version de cet article a été publiée avec des chiffres erronés. Toutes nos excuses.

Avec l’extension de la crise de la dette à l’Italie, l’exposition totale a explosée, ce pays représentant à lui seul un risque de plus de 420 milliards € pour les banques. Bien évidemment, on trouve au premier rang, les banques italiennes ou espagnoles (exposition « domestique »).

Les banques françaises et allemandes sont très exposées au PIIGS (cf. graphique ci-dessus) avec respectivement 150 et 80 milliards €. Ceci représente 30 % des fonds propres des banques françaises et 20 % pour les banques allemandes.

Pourquoi est-ce important ?

La Grèce était un poids plume en termes de risque financier. Avec l’Italie, la crise de la dette touche un pays d’importance systémique. Même si les banques européennes ont vendu (principalement à la BCE) depuis juin une partie des obligations d’Etat, les ordres de grandeur restent proches sur les dettes italiennes ou espagnoles. Et le risque est juste transféré à la BCE.

Inutile de dire que ceci justifie la crise interbancaire en cours. La recapitalisation a minima (100 milliards € prévus par le plan européen) est bien trop modeste car elle ne prend pas en compte le risque italien ou espagnol.

Équipe Gecodia.fr

Lundi 14 Novembre 2011