Crise de la dette en zone euro : le Portugal continue de vaciller


La pression sur le marché de la dette publique du Portugal ne se réduit pas. La BCE intervient à nouveau pour limiter la casse.



La tension est toujours vive sur le spreads des obligations d’État portugaises avec le Bund allemand. Le taux 10 ans portugais se négocie actuellement autour de 7,5 % contre 3,2 % pour le taux du Bund allemand 10 ans, soit un écart proche de 430 points de base. En revanche, les spreads de l’Espagne et de l’Italie se sont réduits par rapport à janvier.

Le maintien d’un stress aussi élevé est assez logique. Comme nous l’avons déjà décrit, la situation économique et budgétaire du Portugal est trop fragile pour se permettre de payer durablement un taux d’intérêt sur ses nouvelles émissions proches des niveaux de marchés actuels. Une action du EFSF serait donc bienvenue, à condition qu’elle ne s’accompagne pas de mesures aussi drastiques et dangereuses que celles demandées à l’Irlande.

Le contexte de tension a poussé la BCE à intervenir à nouveau le semaine dernière sur les marchés obligataires. Elle a acheté pour 500 millions € d’obligations d’Etat, principalement de la dette portugaise si l’on en croît les informations dans la presse. La banque centrale européenne n’était plus intervenue depuis mi-janvier. Ceci montre que le programme restera en place tant que les perturbations seront aussi vives.

A court terme, la quasi-inéluctabilité d’une aide au Portugal va entretenir les tensions et la BCE sera vraisemblablement conduite à entrer ponctuellement pour limiter la dérive des taux d’intérêt portugais.

Equipe GECODIA

Mercredi 23 Février 2011