Crise de la dette en zone euro : la contagion est enrayée


La contagion de la crise de la dette en zone euro se dissipe pour l’Espagne et l’Italie. En revanche, le Portugal reste en grande difficulté.



Alors que les discussions autour du fonds européen EFSF continuent, la crise de la dette publique en zone euro se dissipe. L’écart entre les taux 10 ans des PIGS et celui de l’Allemagne se repli. Après les fortes tensions des mois de novembre à janvier, le spread espagnol repassant sous les 200 pb (100 pb = 1 %) contre 300 pb au pire du stress. Idem pour l’Italie, où le spread revient à 130 pb contre 200 pb au pire moment.

En janvier, la contagion touchant l’Espagne et l’Italie était un signal d’alarme majeur, le risque financier portant alors sur 2 600 milliards € d’obligation.

Cette baisse du stress est liée à l’amélioration de la perception des marchés vis-à-vis de la situation en Espagne. Comme nous l’avons déjà souligné, la situation budgétaire en Espagne n’est pas si mauvaise. Le plan d’assainissement du système financier présenté par le gouvernement espagnol a aussi participé à soulager les investisseurs.

En revanche, pour le Portugal, l’Irlande et la Grèce, même si on n’est pas au plus haut, le stress reste élevé. Le spread sur la dette portugaise reste proche de 400 pb. Il est toujours à 600 pb en Irlande. Si en Grèce, on a bien une baisse, le spread est toujours exceptionnellement élevé à 700 pb.

Par conséquent, si la contagion est actuellement stoppée, la position des pays les plus touchés n’a pas bougé. Elle est même aggravée car, si le spread est stable, les taux remontent en Allemagne (taux 10 ans portugais reste à 7 % ; taux irlandais à 8,9 % ; taux grec à 10 %). Ces niveaux sont trop hauts pour que ces pays puissent se passer (Grèce et Irlande) ou refuser durablement (Portugal) de l’aide du EFSF.

Equipe GECODIA

Lundi 7 Février 2011