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Crise de la dette : L'absence d'accord sur la dette grecque inquiètent les autres gouvernements

Alors que les négociations autour de la restructuration de la dette grecque entre créanciers privés et le gouvernement grec s'enlise, les autres gouvernements de la zone euro seraient sur le point de convoquer un nouveau sommet exceptionnel lundi prochain.


Les dirigeants des pays de la zone euro pourraient se réunir entre eux si nécessaire lundi pour parler de la situation en Grèce, juste après un sommet de l'Union européenne dans son ensemble, ont indiqué jeudi à l'AFP des sources diplomatiques européennes.

"C'est une possibilité à l'étude", a indiqué l'une de ces sources. "Ce n'est pas exclu", a dit une autre, en précisant que les différents pays européens avaient été avertis par écrit de cette éventualité afin de prendre des dispositions.

Cette éventuelle réunion séparée des chefs d'Etat et de gouvernement des dix-sept pays de l'Union monétaire se tiendrait, si une décision en ce sens devait être prise, dans le sillage direct du sommet des 27 pays de l'UE déjà programmé lundi de 15H00 à 19H00 locales (14H00 à 18H00 GMT).

L'idée serait de pouvoir parler si nécessaire de la situation en Grèce: les négociations sur la restructuration de la dette du pays détenue par les banques sont entrées dans leur dernière ligne droite et un rapport est attendu de manière imminente des créanciers publics de la Grèce, la "troïka" (FMI, Commission européenne et Banque centrale européenne) sur la situation économique et budgétaire inquiétante à Athènes.

Rien n'est toutefois encore arrêté. Cette éventualité n'a pas été rendue publique entre autres en raison de la controverse que suscite la tenue de réunions séparées des seuls Etats de la zone euro.

Ces réunions vont être à l'avenir institutionnalisées. Mais la Pologne et d'autres pays ne faisant pas encore partie de la zone euro sont mécontents. Ils demandent à pouvoir aussi participer à ces cénacles en arguant que les décisions qui y sont prises ont un impact sur eux. La France, qui tient à une gestion bien spécifique des affaires de l'Union monétaire, s'y refuse.

Et ce débat sera l'une des questions sensibles à trancher lors du sommet de l'UE lundi, dans le cadre de la finalisation du projet de nouveau traité budgétaire en Europe pour renforcer la discipline commune en matière de finances publiques.

Un compromis sur la table prévoit d'inviter au moins une fois par an aux sommets de la zone euro les pays n'en faisant pas partie mais ayant signé le traité. Varsovie juge cette formule en l'état insuffisante.