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Crise de la dette / Grèce : La zone euro demande plus de garanties pour verser les aides

Les ministres de Finances de la zone euro n'ont pas donner leur accord pour le versement des 130 milliards d'euros aides à la Grèce. Les autres Etats de la zone euro n'ont toujours pas confiance et donnent 1 semaine au gouvernement grec pour trouver prouver sa crédibilité sur les questions budgétaires mais aussi son engagement politique sur les réformes.


Crise de la dette / Grèce : La zone euro demande plus de garanties pour verser les aides
La zone euro a décidé jeudi de reporter son feu vert à une nouvelle aide cruciale à la Grèce en lui donnant moins d'une semaine pour remplir plusieurs conditions, dont de nouvelles économies budgétaires à trouver, a annoncé le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker.

Une nouvelle réunion de l'Eurogroupe, le forum des ministres des Finances de l'Union monétaire, est prévue mercredi prochain pour approuver l'aide à la Grèce (130 milliards d'euros, avec des prêts directs de la part des Etats membres d'où la forte implication de l'Eurogroupe), sous réserve que 3 conditions nécessaires soient remplies :
- le parlement grec doit approuver le plan de rigueur sur lequel les partis politiques grecs et la "troïka" (UE, BCE et FMI, représentants les créanciers publics dont les Etats membres ayant accordé des prêts bilatéraux). Ce plan prévoit 15 000 suppressions de postes dans la fonction publiques, une baisse du salaire minimum de 750 à 500 euros par mois et une baisse des retraites complémentaires ;
- 325 millions d'euros d'économie supplémentaires pour 2012 ;
- de fortes garanties de la part des partis de la coalition au pouvoir en Grèce sur leur soutien au plan de rigueur. "Nous voulons des engagements réels" sur les réformes qui sont menées, a souligné M. Juncker. Un calendrier précis pour les réformes est demandé.

De nombreux pays jugent que le gouvernement grec ne remplit pas toutes les promesses d'économies budgétaires et de réformes promises en échange des prêts internationaux. Ceci a conduit l'Allemagne a proposé une mise sous tutelle du pays, avec la nomination d'un commissaire européen spécial ayant le pouvoir de contrôler le budget de l'Etat grec et d'en modifier les dépenses. Ce projet a été rejeté très largement.

Le couple franco-allemande a ensuite proposé la création d'un compte spécial sur lequel serait verser les aides et qui ne servirait qu'à rembourser les intérêts et refinancer la dette déjà émise. L'idée est "étudiée par la Commission" qui la considère comme "une possibilité envisageable", ainsi que par les experts de la zone euro, a précisé le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.

M. Rehn a aussi annoncé la présentation la semaine prochaine de "propositions détaillées" pour renforcer les "mécanismes de surveillance" européens en Grèce des réformes promises, au risque de renforcer le mécontentement de l'opinion dans le pays face à ce qui est perçu par beaucoup comme une tutelle extérieure.

avec source AFP