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Crise de la dette / Espagne : Réduire le déficit tout en réduisant le taux de chômage, le dilemne espagnol

L'Eurogroupe salue les mesures d'austérité supplémentaires prises par le gouvernement espagnol tout en affirmant qu'il devait encore combattre "le taux élevé et inacceptable du chômage". La quadrature du cercle.


Les ministres des Finances de la zone euro ont salué lundi les mesures prises par le gouvernement espagnol pour réduire le déficit public de l'Espagne tout en affirmant qu'il devait encore combattre "le taux élevé et inacceptable du chômage".

"L'Espagne a pris les mesures adéquates pour parvenir à son équilibre budgétaire", a déclaré dans la nuit de lundi à mardi lors d'une conférence de presse le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.

Le gouvernement de Mariano Rajoy doit cependant prendre des mesures pour "combattre le taux élevé et inacceptable du chômage", a-t-il ajouté à l'issue d'une réunion à Bruxelles de l'Eurogroupe.

Le nouveau gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a lancé un vaste plan de rigueur fin décembre, comportant des coupes budgétaires de 8,9 milliards d'euros, des hausses d'impôts pour 6,3 milliards et un plan anti-fraude fiscale dont il espère récupérer près de 8,2 milliards.

En 2011, le déficit a été de 8,0% environ, en baisse par rapport à 2010 (9,3%) mais bien au-dessus de l'objectif de 6,0% convenu avec Bruxelles par le précédent gouvernement socialiste.

Pour 2012, l'objectif convenu par Madrid avec l'Union européenne est de ramener le déficit à 4,4% du Produit intérieur brut (PIB).

Le taux record de chômage, qui se situait à 21,52% de la population active au troisième trimestre 2011, devrait pour sa part encore augmenter en 2012.

La Banque d'Espagne prévoit ainsi un taux de 23,4% pour cette année, avant une très légère baisse en 2013 (23,3%).