Le ministre allemand des Affaires étrangères a rejeté vendredi l'idée d'une aide accrue à la Grèce de la part de ses créanciers publics, alors qu'un effort supplémentaire compris entre 10 et 15 milliards d'euros est désormais envisagé face à la dégradation économique dans le pays.
"Je ne vois aucun intérêt à reparler chaque semaine de nouveaux fonds" en faveur de la Grèce "alors que dans le même temps nous ne savons pas si les réformes promises seront réellement mises en oeuvre", a déclaré à Bruxelles Guido Westerwelle, en marge d'une réunion de l'UE.
M. Westerwelle est membre du parti libéral (FDP), qui fait partie de la coalition de la chancelière Angela Merkel et est traditionnellement le plus réticent à accepter des aides financières pour les pays fragiles de la zone euro.
"On ne peut pas surmonter une crise en facilitant la capacité à faire de nouvelles dettes", a-t-il encore dit.
La nécessité d'une augmentation, sous une forme ou une autre, de l'aide des créanciers publics de la Grèce est en train de s'imposer afin d'éviter la faillite au pays. A ce jour, le deuxième programme de prêts promis à la Grèce en octobre dernier s'élève à 130 milliards d'euros.
"Je n'exclus pas un petit ajustement des besoins de prêts des pays de la zone euro", a ainsi déclaré jeudi le commissaire européen Olli Rehn au Wall Street Journal, en marge du forum de Davos.
Ce besoin supplémentaire représente une somme qui devrait être comprise entre 10 et 15 milliards d'euros, a indiqué une source gouvernementale européenne à l'AFP.
Pour le FMI, l'objectif intangible est de ramener le taux de la dette publique grecque à 120% du PIB d'ici à 2020. C'est la condition sine qua non pour qu'il débloque sa contribution aux nouveaux prêts vitaux pour Athènes.
Or, selon des sources proches du dossier, les banques créancières du pays, qui négocient avec Athènes une réduction de la dette du pays, n'ont jusqu'ici mis sur la table une proposition ne permettant de ramener l'endettement qu'à 130%. D'où son rejet lundi par les ministres des Finances de la zone euro.
Ces derniers, selon la source gouvernementale européenne, souhaitent que l'accord final avec les banques ramène le ratio vers 125%, reste donc pour les créanciers publics à prendre le reste à leur charge pour aller jusqu'à 120%: la différence entre 120% et autour de 125% représenterait actuellement environ 11 milliards d'euros.
"J'ai le sentiment qu'on pourrait accepter un dépassement modéré, si c'est 125%", a expliqué cette source à l'AFP.
La question est de savoir si l'effort supplémentaire sera supporté uniquement par les gouvernements de la zone euro, ou également par la Banque centrale européenne, et sous quelle forme.
Le président de l'Eurogroupe, qui rassemble les ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a estimé que les tous les créanciers de la Grèce, publics y compris, devraient renoncer à une partie des remboursements.
Cette opération pourrait se faire selon lui via un effacement de créances - comme ce qui est demandé aux banques privées - y compris en introduisant pour cela des clauses spéciales de manière rétroactive dans les contrats de prêts ("collective action clause").
Un tel effort pourrait concerner non seulement les Etats mais aussi la Banque centrale européenne qui détient dans ces comptes de milliards d'euros de dette grecque, rachetées aux banques de la zone euro sur les marchés.
"Je ne vois aucun intérêt à reparler chaque semaine de nouveaux fonds" en faveur de la Grèce "alors que dans le même temps nous ne savons pas si les réformes promises seront réellement mises en oeuvre", a déclaré à Bruxelles Guido Westerwelle, en marge d'une réunion de l'UE.
M. Westerwelle est membre du parti libéral (FDP), qui fait partie de la coalition de la chancelière Angela Merkel et est traditionnellement le plus réticent à accepter des aides financières pour les pays fragiles de la zone euro.
"On ne peut pas surmonter une crise en facilitant la capacité à faire de nouvelles dettes", a-t-il encore dit.
La nécessité d'une augmentation, sous une forme ou une autre, de l'aide des créanciers publics de la Grèce est en train de s'imposer afin d'éviter la faillite au pays. A ce jour, le deuxième programme de prêts promis à la Grèce en octobre dernier s'élève à 130 milliards d'euros.
"Je n'exclus pas un petit ajustement des besoins de prêts des pays de la zone euro", a ainsi déclaré jeudi le commissaire européen Olli Rehn au Wall Street Journal, en marge du forum de Davos.
Ce besoin supplémentaire représente une somme qui devrait être comprise entre 10 et 15 milliards d'euros, a indiqué une source gouvernementale européenne à l'AFP.
Pour le FMI, l'objectif intangible est de ramener le taux de la dette publique grecque à 120% du PIB d'ici à 2020. C'est la condition sine qua non pour qu'il débloque sa contribution aux nouveaux prêts vitaux pour Athènes.
Or, selon des sources proches du dossier, les banques créancières du pays, qui négocient avec Athènes une réduction de la dette du pays, n'ont jusqu'ici mis sur la table une proposition ne permettant de ramener l'endettement qu'à 130%. D'où son rejet lundi par les ministres des Finances de la zone euro.
Ces derniers, selon la source gouvernementale européenne, souhaitent que l'accord final avec les banques ramène le ratio vers 125%, reste donc pour les créanciers publics à prendre le reste à leur charge pour aller jusqu'à 120%: la différence entre 120% et autour de 125% représenterait actuellement environ 11 milliards d'euros.
"J'ai le sentiment qu'on pourrait accepter un dépassement modéré, si c'est 125%", a expliqué cette source à l'AFP.
La question est de savoir si l'effort supplémentaire sera supporté uniquement par les gouvernements de la zone euro, ou également par la Banque centrale européenne, et sous quelle forme.
Le président de l'Eurogroupe, qui rassemble les ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a estimé que les tous les créanciers de la Grèce, publics y compris, devraient renoncer à une partie des remboursements.
Cette opération pourrait se faire selon lui via un effacement de créances - comme ce qui est demandé aux banques privées - y compris en introduisant pour cela des clauses spéciales de manière rétroactive dans les contrats de prêts ("collective action clause").
Un tel effort pourrait concerner non seulement les Etats mais aussi la Banque centrale européenne qui détient dans ces comptes de milliards d'euros de dette grecque, rachetées aux banques de la zone euro sur les marchés.
