Consommation ménages Etats-Unis juillet 2010 : pas top


Hausse modeste de la consommation des ménages américains en juillet 2010. Les revenus sont aussi peu dynamiques.



Consommation ménages Etats-Unis juillet 2010 : pas top
La consommation des ménages aux États-Unis a faiblement progressé en volume (+0,2 % sur le mois) en juillet 2010, après +0,1 % en juin. Sur un an, la hausse est de +1,9 %, et d’ailleurs il faut noter que le niveau a été sensiblement revu à la baisse avec les révisions faites sur les chiffres de 2009. A noter que la consommation de base (hors énergie et alimentaire) est encore dans les choux, entre +0% et +0,1 % corrigée de l’inflation depuis février.

La consommation confirme donc sa faiblesse, à la fois au total et au niveau du sous-jacent. C’est ce qu’illustre le graphique ci-dessus, on voit bien que la consommation aux US n’arrive pas à retrouver sa vigueur des années 2003-2006. La situation est toujours tendue du côté du consommateur américain.

Consommation ménages Etats-Unis juillet 2010 : pas top
Ceci s’explique par des revenus toujours contraints. Toujours corrigé de l’inflation, le revenu disponible aux US à même baissé en juillet 2010 (-0,1 % sur le mois) pour la première fois depuis janvier dernier (-0,2 % pour les revenus réels par tête). Il faut noter que sur un an, les variations restent proches de zéro depuis plusieurs mois, situation presque inédite (cf. graphique). Avec la fin des mesures de baisses d’impôts pour les ménages, des cadeaux fiscaux et l’augmentation du chômage de longue durée (réductions des allocations chômage), le revenu réel est désormais piloté par ses fondamentaux : salaires, emplois, revenus de la bourse et de la propriété. Pas vraiment une bonne nouvelle où que l’on regarde…

Le taux d’épargne des ménages aux USA reste quasi-stable à 5,9 % du revenu disponible en juillet 2010. Là encore les révisions ont eu pour conséquence de les relever fortement sur le passé récent par rapport aux premières estimations. Les Américains « dirigent » et vont diriger une part croissante de leurs revenus vers leur bas de laine, ceci laisse moins de marges de manœuvre pour consommer.

Un résultat qui est en ligne avec notre scénario de ralentissement de l’économie américaine attendu sur la deuxième partie de 2010.

Equipe Gecodia

Lundi 30 Août 2010



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