Consommation des ménages aux Etats-Unis en mai 2010 : en hausse


La consommation des ménages a progressé modérément en mai 2010 aux USA. Les revenus se tiennent mieux et permettent au taux d’épargne de remonter légèrement.



Consommation des ménages aux Etats-Unis en mai 2010 : en hausse
La consommation des ménages a faiblement progressé en volume (+0,3 % sur le mois) en mai 2010 aux États-Unis, après +0 % en avril et +0,4 % en mars. Sur un an, la hausse est de +2,6 %. A noter que la consommation de base (hors énergie et alimentaire) reste stagnante corrigée de l’inflation, entre +0% et +0,1 % depuis février.

La consommation reste donc sur un mix un total assez robuste et un sous-jacent toujours atone. Ce qui explique qu’elle ne retourne pas sur une trajectoire comparable à celles de 2003-2006. En effet, on remarque que la situation est toujours tendue du côté du consommateur américain.


Consommation des ménages aux Etats-Unis en mai 2010 : en hausse
En effet, les hausses de revenus vont alimenter l’épargne, ce qui constitue une vraie différence par rapport à l’avant-crise aux États-Unis. En termes réels (corrigé de l’inflation), le revenu disponible progresse modérément aux US depuis le début 2010 (+0,3 % par mois en moyenne pour le revenu total ; +0,2 % pour les revenu réel par tête). Il faut noter que sur un an, les variations restent proches de zéro depuis plusieurs mois, situation presque inédite. Avec la fin des mesures de baisses d’impôts pour les ménages, des cadeaux fiscaux et de l’allongement des allocations chômage, il est peu probable que le revenu disponible des ménages arrive à maintenir son rythme actuel de progression (déjà faiblard comme on l’a dit).

Le taux d’épargne des ménages aux US est lui remonté à 4 % du revenu disponible en mai 2010 (3,8 % en avril). Or, de ce côté-là, la tendance est au mieux à la stabilisation et – à notre avis – à la hausse graduelle. Par conséquent, les Américains « dirigent » désormais une part croissante de leurs revenus eux même peu dynamique vers le bas de laine, ceci laisse moins de marges de manœuvre pour consommer.

Ceci implique que l’économie américaine reste du côté de son principal moteur toujours en peine (conso = 72 % du PIB). Cette faiblesse sera au cœur du ralentissement de l’économie américaine attendu sur la deuxième partie de 2010. D’ailleurs les marchés ont mal réagit à cette publication (taux 10 ans US passant de 3,1 % à 3,05 %), signe qu’un consensus se forme autour de l’idée que la croissance va ralentir sous l’impact faible hausse des revenus + remontée de l’épargne.

Equipe Gecodia

Lundi 28 Juin 2010



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