Climat des affaires en France en juillet 2010 : amélioration du moral des entreprises


Le moral des entreprises s’est repris en juillet. Les perspectives d’embauche s’améliorent. Mais la fragilité reste présente partout.



L’enquête de conjoncture auprès des entreprises françaises s’est améliorée légèrement en juillet. Pour l’ensemble des secteurs, l’indice Insee de climat des affaires a progressé de 0,9 point, à 98,4 points et la baisse de juin a été revue à seulement -0,3 point contre -0,8 précédemment. Toutefois l’indice reste inférieur à sa moyenne de 2002-2008 (103 points), illustrant un niveau toujours dégradé de confiance au sein du tissu productif français.

L’indice a été tiré vers le haut par l’industrie et la construction. Les services et surtout les commerces sont restés en repli. Pour les commerces, on observe un net recul depuis le pic d’avril dernier. D’ailleurs on note que le jugement porté sur les ventes passées et futures continue de se dégrader rapidement tandis que les stocks remontent. Ceci fait penser que la consommation des ménages est actuellement mal orientée.

La petite amélioration dans la construction est assez trompeuse. En effet, le jugement porté sur les perspectives d’activité dans la construction de logement baisse depuis 2 mois. Il n’y a pas encore de décrochage mais ce n’est pas un bon signal. Pour mémoire, les derniers résultats pour les mises en chantier en France étaient somme toute assez positifs. Autre élément négatif dans l’enquête, le niveau toujours très bas des carnets de commande.

Au niveau des intentions d’embauche, on note une amélioration. Les services et les commerces tirent vers le haut les perspectives d’emploi, chose assez surprenante au vu de l’évolution du moral dans ces secteurs. Pour la construction, le niveau reste très bas et l’amélioration de juillet n’efface pas les replis des mois précédents. Les sous-indices « embauches » sont globalement au même niveau qu’en 2002-2004, période où l’emploi en France avait stagné. Par conséquent les créations d’emploi seront encore faibles pendant plusieurs mois.

Le mois de juillet fragilise notre scénario de croissance pour la zone euro pour la deuxième partie de 2010, mais le climat des affaires s’est quand même tassé depuis mai. De plus, un point ne fait pas une tendance. Maintenant, si ça repart vraiment à la hausse d’ici à l’automne, il faudra se rendre à l’évidence et constater que l’économie française se comporte bien mieux qu’anticipé.

Equipe Gecodia

Jeudi 22 Juillet 2010