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Budget de l'ESA en 2012, preuve que l'espace est une priorité de l'UE


Le budget de l'Agence spatiale européenne (ESA) en 2012 reste malgré la crise pratiquement équivalent à celui de 2011, à quelque 4 milliards d'euros, ce qui montre que "l'espace est une priorité" pour l'UE,
s'est félicité lundi le directeur général de l'ESA, Jean-Jacques Dordain.

"C'est plutôt une bonne nouvelle" qui "montre que pour les Etats-membres l'espace est une priorité", a
déclaré M. Dordain lors des voeux à la presse au siège de son organisation.

Selon lui, cette importance stratégique de l'espace s'explique notamment par le fait qu'il s'agit
"d'investissements pour le futur" portant sur des "activités industrielles non délocalisées", fortement
"ancrées en Europe".

Si les difficultés économiques provoquées au sein de l'Union européenne par la crise n'ont pas eu
d'impact notable sur les activités de l'ESA en 2011, M. Dordain a réaffirmé sa volonté de procéder aux
changements nécessaires pour aller "vers plus d'efficacité et de rigueur financière".

"J'ai commencé à mettre en oeuvre des mesures d'austérité qui se traduisent par une réduction des coûts
internes de l'ESA dès 2011", avec un objectif de baisse des coûts de 175 millions d'euros en 2015, a
précisé le patron de l'Agence.

M. Dordain a également indiqué chercher "à diminuer le poids budgétaire de l'exploitation" de la Station
spatiale internationale (ISS) car il "peut devenir un obstacle à des missions d'exploration à court
terme". Or "je souhaite avoir des missions d'exploration avant 2020", a-t-il insisté.

Pour 2012, l'ESA bénéficie d'un budget de 4,02 milliards d'euros, dont 2,9 financés par ses 19 Etats
membres et le Canada et 868 millions par l'UE. Les plus gros contributeurs étatiques sont l'Allemagne
(750 millions), la France (718 millions) et l'Italie (350 millions).

Plus de 21% de ce budget est consacré à l'observation de la Terre, 17,9% à la navigation, 14,4% aux
lanceurs et 10,3% aux vols habités.