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Bruxelles appelle le reste du monde à renflouer le FMI

La Commission européenne a invité jeudi les pays membres du Fonds monétaire international (FMI) à renflouer les caisses de l'institution, dans un appel du pied aux Etats-Unis et aux économies émergentes en vue d'une réunion cruciale du G20 en février.


Le renflouement du FMI "doit avoir une dimension mondiale", a estimé Amadeu Altafaj, le porte-parole de la Commission en charge des Affaires économiques, alors que les pays de la zone euro se sont déjà engagés à lui verser quelque 150 milliards d'euros, afin de montrer l'exemple.

"Nous apprécierions une contribution des pays du G20 en particulier des Etats membres du FMI les plus puissants", a-t-il ajouté, soulignant qu'"aucune région n'est épargnée par les possibles évolutions de la crise" de la dette.

Le FMI a a demandé mercredi à disposer d'au moins 500 milliards de dollars supplémentaires pour faire face à la crise qui mine la zone euro depuis plus de deux ans et ses retombées sur l'économie mondiale.

Ces ressources supplémentaires seront demandées aux Etats membres du FMI, mais les Etats-Unis ont déjà adressé une fin de non-recevoir.

"Nous avons dit à nos partenaires internationaux que nous n'avions aucune intention de demander des ressources supplémentaires pour le FMI", a indiqué à l'AFP une porte-parole du Trésor américain, Kara Alaimo.

Le Royaume-Uni se fait prier, promettant d'étudier la demande du FMI tout en exigeant que les fonds apportés servent à aider des Etats et non à sauver l'euro, zone dont il ne fait pas partie.

Dans ce contexte, les efforts du FMI devraient se concentrer sur les pays émergents, notamment la Chine, l'Inde, le Brésil et la Russie.

Pour l'instant, seul le Japon s'est montré disposé à prêter davantage au FMI, à condition toutefois que le Vieux continent fasse lui-même des efforts, ont rapporté jeudi des médias.