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Allemagne : Une croissance très forte en 2011, 2012 sera plus compliquée

La croissance a atteint 3 % en 2011 en Allemagne, permettant au pays de ramener le déficit public à 1 %. L’industrie reste le pilier de la croissance et 2012 s’annonce plus délicate.


Allemagne : Une croissance très forte en 2011, 2012 sera plus compliquée
(Gecodia.fr) - Le taux de croissance du PIB en Allemagne en 2011 est atteint 3,0 %, contre 3,7 % en 2010 et une chute sévère en 2009 (-5,1 %). Si la Grande Récession a été plus sévère pour l’économie allemande que pour la moyenne de la zone euro ou la France, la sortie de récession a été nettement plus dynamique et les performances des deux dernières années ont été largement au-dessus de celles enregistrées sur la décennie 2000.

Selon les données de l'Office des statistiques Destatis, la consommation a crû de 1,5%. Les exportations ont crû de 8,2%, et l'investissement privé en biens d'équipement a augmenté de 8,3%.

Si le consommateur est depuis 2010 nettement plus dynamique que lors des années 2000 (stagnation des dépenses sur cette période), le couple exportations-investissement reste le principal moteur de l’économie. L’industrie allemande est la source de la surperformance de l’Allemagne comparée à la moyenne européenne. Pour l’ensemble de la zone euro, la croissance en 2011 devrait être autour de 1,4 % et celle de la France proche de 1,7 %.

Cette croissance soutenue permet au pays de limiter à 26,7 milliards d'euros, soit 1% du PIB, le déficit public, un niveau qui est en dessous des attentes (déficit attendu à 2,1 % pour l’OCDE). Le seuil de 3 % imposé par les traités européens est respecté pour la première fois depuis 2008.

Au sein des grands pays européens, l’Allemagne se distingue par un déficit faible tandis que celui de la France devrait approcher 5,7% et celui de l’Italie 4 % du PIB.

Le pays est largement épargné par les tensions sur le marché obligataire, le taux sur le Bund 10 ans fluctue entre 1,7 % et 2,2 % depuis l’été dernier et les taux court étant très bas (2 ans : 0,13 % ; taux négatif à 6 mois)

Toutefois, le pays est rattrapé par les difficultés économiques que rencontrent ses principaux marchés. La récession en zone euro ainsi que le ralentissement des économies émergentes va limiter les exportations. Ceci est déjà visible dans les commandes industrielles étrangères, qui perdent 7,8 % sur le mois de novembre et 12,3 % entre juin et novembre, chutes inédites depuis début 2009. De plus, le résultat annuel implique que le PIB sur le dernier trimestre s’est contracté en variation trimestrielle (entre -0,3 % et -0,1 %).

Le gouvernement table sur une croissance de 1%.

Toutefois, la demande interne devrait bénéficier d’une poursuite de la dynamique positive sur la consommation. Le taux de chômage est tombé au plus bas depuis la réunification, à 5,5 % de la population active au sens du BIT (7,1 % selon la définition nationale) contre 10,3 % au niveau de la zone euro. Les créations d’emplois sont principalement tirées par les emplois standard et non par les emplois précaires (mini- et midi-jobs).

avec source AFP