Les créations d’emploi en France revues à la baisse au T2 2011 et l’intérim calle


L’emploi salarié en France au T2 2011 a été revu à la baisse. L’intérim a stagné pour la première fois depuis la sortie de récession mi-2009, signal inquiétant. A court terme, les perspectives sont mornes.



Les créations d’emploi en France revues à la baisse au T2 2011 et l’intérim calle
Au T2 2011, l’emploi salarié a faiblement progressé en France, avec une hausse de 0,2 % au total (secteur privé et public), après +0,5 % au premier trimestre. Sur un an, la hausse atteint 1,2 %. L’emploi salarié dans le secteur privé est revu à la baisse sur ce trimestre, avec une progression de seulement 33 200 postes, contre +68 400 postes en 1e estimation.

Au T2 2011, on a compté en France 18,0 millions de salariés, dont 16,1 millions dans le privé (services : 11,4 M ; industrie : 3,3 M ; construction : 1,45 M) et 1,9 millions dans le secteur non marchand (hors fonctionnaires et contractuels).

La récession de 2008-2009 avait détruit près 520 000 emplois. Les créations d’emploi observées sur les derniers trimestres ont permis de regagner 315 000 postes. L’économie française a mis 7 trimestres à récupérer ce qu’elle avait perdu entre avril et décembre 2008. Au rythme actuel, il faudra encore plus d’un an pour combler totalement les pertes.

Les créations d’emploi en France revues à la baisse au T2 2011 et l’intérim calle
Au niveau des secteurs, la révision la plus notable a concerné l’intérim. L’emploi y stagne, pour la première fois depuis le T1 2009. Les embauches en intérim étant les premières à être supprimées ou différées sur le marché du travail, ce secteur est considéré comme un indicateur de retournement de tendance. Le signal est donc inquiétant.

Dans les autres secteurs, les services hors intérim et la construction continue de créer des emplois (respectivement +32 000 et + 4 000) et l’industrie française détruit à nouveau des emplois (-3 000 postes).

Pourquoi est-ce important ?

Il est d’usage de dire que l’emploi est une variable retardée de l’activité, à savoir que l’emploi suit la croissance avec un décalage. Or, malgré une croissance du PIB en France appréciable sur les la fin 2010 et le début de l’année 2011, l’emploi ne progresse que faiblement. De plus, les perspectives sur les prochains mois sont plus que ternes, avec une croissance qui a calé au deuxième trimestre et des indicateurs à court terme peu porteurs.

C’est une marge de manœuvre en moins pour la consommation des ménages et alimente le pessimisme sur la capacité de l’économie française de retrouver une croissance proche de son potentiel à court terme.

Équipe Gecodia.fr

Jeudi 8 Septembre 2011



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