Le flux de nouveaux crédits immobiliers s’affaiblit en France en octobre 2011


Si les taux d’intérêt sur les nouveaux prêts immobiliers sont assez stables, le flux est lui toujours sur la pente descendante en octobre 2011. Pour l’instant, les banques n’ont pas fermé le robinet du crédit mais l’avenir paraît sombre.



Le flux de nouveaux crédits immobiliers s’affaiblit en France en octobre 2011
En octobre 2011, le flux de nouveaux prêts immobiliers en France continue de ralentir. En cumul sur 12 mois, les nouveaux crédits reculent à 158,9 milliards €, soit un recul pour le cinquième mois consécutif (cf. graphique). Sur le seul mois d’octobre (estimation gecodia.fr), le flux s’affaiblit et revient vers 9 milliards € de prêts immobiliers émis, au plus bas depuis début 2010.

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Cet affaiblissement du flux est cohérent avec les informations issues à la fois de l’offre de crédit (durcissement des conditions d’accès au crédit, crise interbancaire) mais aussi du côté de la demande (recul des transactions immobilières en valeur et en volume).

Le flux de nouveaux crédits immobiliers s’affaiblit en France en octobre 2011
Du côté des taux d’intérêt* pour les prêts immobiliers, on note un léger recul en octobre pour les prêts à taux fixe, à 3,96 %. Les taux variables sont eux en légère hausse, à 3,73 % pour les taux variables. La marge des banques (écart avec le taux des obligations d’État OAT 10 ans) reste conséquente sur le mois. En revanche, l’extension de la crise de la dette en novembre a fait progresser les taux d’Etat de près de 100 pb depuis septembre. Ceci va participer à alimenter le mouvement de hausse enclenché début 2011.

Pourquoi est-ce important ?

Le flux de crédit immobilier s’affaiblit progressivement. Le marché immobilier est donc en phase de net ralentissement. Toutefois, les nouveaux prêts restent suffisamment nombreux pour éviter un effondrement du marché. La correction immobilière n’a pas la violence de celle de 2008-2009.

Reste à savoir si les banques ne vont pas réduire encore l’offre de crédit. Il sera difficile d’éviter des restrictions supplémentaires compte tenu des effets conjugués des pertes sur les portefeuilles d’obligations publiques, des difficultés interbancaires et du besoin important de recapitalisation d’ici à mi-2012.

* hors assurance

Équipe Gecodia.fr

Mercredi 7 Décembre 2011



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