Augmenter les impôts pour résorber le déficit : La France et l’Italie mal placée


Augmenter la pression fiscale est un levier simple à actionner pour résorber les déficits. Certains pays de la zone euro ont des marges de manœuvre importantes. La France et l’Italie présentent déjà des pressions parmi les plus élevées de l’OCDE.



Augmenter les impôts pour résorber le déficit : La France et l’Italie mal placée
Une solution simple pour résorber les déficits publics est d’augmenter les impôts. Avant la Grande Récession et la crise de la dette, l’Allemagne a assaini ses finances publiques au niveau de l’état central en relevant notamment la TVA de 3 points.

La Grande Coalition (alliance CDU/SPD) avait mis en place en 2006 un plan de consolidation de 170 milliards € sur 4 ans (dont hausse d’impôts : 92 milliards €). L’impact sur les finances publiques fut plus réduit, le gouvernement adoptant dans le même temps un plan de relance de 47 milliards €. L’effet sur le déficit public de l’Allemagne fut très positif, avec même un solde public excédentaire en 2007 et 2008 (cf. lien). Au final, le pays a traversé la Grande récession relativement facilement au niveau des finances publiques, avec un déficit restant limité comparé à celui des autres pays développés tout en adoptant des mesures de relance importantes (notamment sur le chômage partiel).

Il est donc tentant de faire la même chose ailleurs. Mais, ce sera plus au moins facile suivant les pays. En effet, la pression fiscale est déjà dans certains pays très élevée. Ainsi, malgré les hausses de 2006 et 2007, la part du PIB prélevé sous forme d’impôts reste plus basse en Allemagne (36,3 %) qu’en France ou en Italie (43,2 %). Ces deux pays présentent la pression fiscale la plus élevée de l’OCDE, mis à part les pays scandinaves (dont les finances publiques sont excédentaires).

En revanche, le levier des impôts semble plus facile à actionner dans les pays périphériques de la zone euro (en dehors de l’Italie), sauf bien sûr si comme en Grèce l’Etat n’arrive pas à « faire rentrer » les impôts.

Ceci ne veut pas dire qu’augmenter les impôts sera moins douloureux (1 % du PIB est 1 % du PIB partout) mais – dans une perspective à moyen et long terme – la marge de manœuvre est clairement plus favorable à l’Espagne qu’à la France ou l’Italie.

Équipe Gecodia.fr

Mercredi 16 Novembre 2011



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